L'ACTU.
La ministre de la Culture Rachida Dati explique, depuis sa nomination surprise au gouvernement, qu'elle a eu accès aux livres et à la littérature via le bibliobus. « Pour ceux qui se demandent si je lis des livres, qu’ils sachent que j’y ai eu accès dans ma cité par le bibliobus. Je n’ai pas honte de le dire. C’est cela qui explique mon combat en faveur de l’accès à la culture pour tous », a-t-elle dit.
L'ARCHIVE.
Mais c'était quoi le bibliobus ? Le premier d'entre eux est apparu à Grenoble en 1956. Objectif : faire parvenir plus facilement le livre au lecteur dans des zones où les bibliothèques se font rares. Ou, dit autrement, amener le livre à domicile, ainsi le lecteur n'a pas à se déplacer.
Car juste après la deuxième guerre mondiale, les bibliothèques itinérantes ont été considérées comme la solution pour combler le manque d’offre culturelle dans les campagnes. Dans un premier temps, les camionnettes livraient des caisses d'ouvrages plusieurs fois par an. Puis les bibliobus à rayons, véritable bibliothèque sur roues, sont apparues. Le premier public concerné : les enfants.
Puis, au fil du temps, exode rural aidant, les bibliothèques itinérantes ont quitté les campagnes et les bibliobus sont devenus urbains en sillonnant les nouveaux quartiers des villes en construction.
Illustration en une archive en tête de cet article avec un reportage réalisé en 1975. Nous sommes en Indre-et-Loire avec un bibliobus de Tours qui fait ses tournées. «Pour cette journée, nous avons prêté 600 bouquins !», expliquait le bibliothécaire, énumérant les genres : «378 romans, 150 policiers, une soixantaine [de livres pour] enfants».
La responsable estimait que chacun pouvait trouvait ce dont il avait besoin dans un bibliobus : « On a de tout, on fournit surtout de la distraction, des romans, des romans policiers, des documentaires pratiques... » Et à un prix dérisoire, « au bibliobus, on emprunte un livre pour 10 centimes, c'est vraiment à la portée de tout le monde ».