Plongeon dans la nouvelle année : Les bains de mer du 1er Janvier

L'ACTU.

Chaque 1er janvier, des milliers de courageux se jettent dans les eaux glaciales des côtes françaises, du nord au sud du pays, pour célébrer le Nouvel An. Cette tradition, qui mêle à la fois défi personnel et convivialité, est devenue un rituel incontournable dans de nombreuses villes côtières, de Dunkerque à Nice. Joyeusement baptisés les pingouins, les otaries ou les ours blancs, les participants bravent le froid pour un plongeon revigorant, souvent déguisés et dans une ambiance festive. Après l'effort, l'heure du réconfort prend souvent la forme d'un verre de vin chaud ou de champagne pour les plus chanceux. Voici quelques-uns de ces bains vivifiants dénichés dans les archives régionales au fil des ans.

LES ARCHIVES.

« Un peu frais au départ puis viril grâce à la vague complice et délicieux ensuite, sur le sable, sous le soleil de janvier ». L'une des plus anciennes archives évoquant ce traditionnel bain du jour de l'an date de la fin des années 1940, celle à découvrir en tête d'article est issue des « Actualités françaises » et date du 1er janvier 1951. À Cannes, en ce premier jour de l'année, les aficionados des flots s'exerçaient au ski nautique tandis que d'autres s'adonnaient au « traditionnel bain du Jour de l'An ». On les envierait presque !

L'archive ci-dessous nous transporte à Marseille en 1980. Le premier bain de l'année avait regroupé une trentaine de participants pour cette compétition festive. Le plus ancien affichait 81 printemps et le plus jeune 11 ans. Une baignade dans une eau à 12 degrés.

« Si ce n'est pas le pôle nord, ça y ressemble ». En 1984, mais cette fois à Dieppe, les « pingouins » se baignaient dans une eau à 7 degrés sous un ciel gris. Même ambiance festive dans ce reportage amusant illustré par la musique de la BO du film « Ghostbuster ». Mais qu'on ne s'y trompe pas les 120 courageux du club s'entraînaient toute l'année à se baigner dans ces températures extrêmes.

En 1986, à Toulon, le maire organisait un bain chaque 1er janvier. Après l'effort Var Matin offrait du vin chaud à l'assistance.

En 1991, à Étretat, après la baignade tonique, les participants dégustaient une coupe de champagne sur les galets, de quoi bien commencer l'année, si l'on en croit les participants enthousiastes de l'archive ci-dessous. L'année suivante, ils étaient encore plus nombreux à plonger sous les falaises et à boire leur coupe de champagne.

En 1994, plus au sud, au cap D’Agde, les eaux plus clémentes à 10 degrés accueillaient un « vaillant escadron » de naturistes.

On poursuit notre tour de France des bains du 1er janvier par la Bretagne en 1996, avec 200 baigneurs surnommés « les otaries » de Concarneau. Attention, l'eau était à 6 degrés ! Le réconfort n'était pas du cidre, mais du vin chaud. Et même le journaliste se lancera dans ce bain vivifiant, mais avec une combinaison... « pas très courageux » conclura sa confrère en plateau.

En 1998, à Saint-Laurent-le-Minier dans la vallée cévenole (vallée de la Vis), on s'entraînait sérieusement à plonger dans la rivière locale. Au centre des baigneurs : le maire qui aurait aimé qu'il fasse plus froid. Un comble !

Très bons pour la santé

Les bains de mer en hiver ne sont pas seulement un défi physique, ils offrent également de nombreux bienfaits pour la santé : amélioration de la circulation sanguine, renforcement du système immunitaire, soulagement des articulations, bienfaits pour la peau et aussi surprenant que cela paraisse, effet calmant. Tout ça grâce à l'eau de mer, riche en sels minéraux et oligo-éléments tels que le sodium, le calcium, le potassium et le magnésium, qui sont essentiels à l’équilibre de notre corps. Des bienfaits largement vantés par les courageux baigneurs du 1er janvier à l'instar des ours blancs à découvrir ci-dessous. En 1999, ces nageurs de Biarritz, certes ankylosés, mais vivifiés, l'assuraient, le bain du 1er janvier était gage de longévité.