La 56e édition du Festival «off» d'Avignon a débuté jeudi 7 juillet en même temps que le Festival «in», qui célèbre lui sa 76e édition. A l'affiche, plus de 1500 spectacles présentés dans 138 lieux.
Le «off» est né en 1967 sous l'impulsion d’un artiste avignonnais, André Benedetto, qui luttait contre l’«institution».
Le mot «off» est apparu dans la presse dans les années 70, pour illustrer ces spectacles montés et joués en marge du festival officiel. Le «off», ce sont de petites troupes où tout le monde fait tout, où on ne compte pas ses heures, on l'on colle soi-même les affiches. Le «off», «c'est le festival de la liberté débridée» comme le dit le commentaire dans l'archive en tête de cet article. Celui «qui se joue dans tous les interstices de la ville». L'ancien directeur, le comédien Alain Léonard, ajoute : «Notre métier est une galère, et la vie est une galère donc on retrouve de la vie dans le "off"».
Une fête !
D'années en années, le nombre de spectacles a explosé. Ainsi en 1994, le record était battu plus de 400 propositions à travers la ville. «Les gens qui nous abordent ou qui nous donnent leur prospectus ont une assez grande influence», reconnaît dans notre archive une spectatrice évoquant son rapport avec le «off». «On voit que ce sont les acteurs eux-mêmes qui font la publicité pour leur spectacle, et on s'intéresse ensuite de les voir sur la scène», renchérit un homme.
L'offre est pléthorique de 10h à minuit. «Ce n'est pas le bazar, c'est un foisonnement de la création» explique le directeur Alain Léonard. Le programmateur Alain Destandau indique par ailleurs que le «off» est aussi le moment pour chacun de présenter son spectacle sur le marché et ainsi d'être "acheter" pour la saison suivante. «Mais c'est aussi une fête !», admet-il.
Sur le même sujet