Jean Genet lit un texte sur George Jackson

George Jackson était un militant noir américain, membre des Black Panthers. En 1970, il est accusé d'avoir assassiné un gardien de prison et est incarcéré dans une cellule de haute sécurité dans la prison de Soledad. Il étudie alors l'économie politique, les théories radicales et écrit deux livres devenus des best-sellers. Le 7 août 1970, son frère, Jonathan, fait irruption dans le tribunal avec une arme, libère trois prisonniers, prend le juge en otage et exige la mise en liberté des trois « frères de Soledad ». Le juge, les détenus et Jonathan sont tués alors qu'ils essayent de fuir du tribunal en voiture. Le 21 août 1971, trois jours avant de passer en jugement, Jackson fut tué dans la cour de la prison de San Quentin au cours de ce que les autorités ont décrit comme étant une tentative d'évasion. Jean GENET lit un texte qu'il a écrit après la mort de George Jackson (écrit en vue d'un livre collectif qui n'est jamais sorti) dans lequel il dénonce l'existence d'une "internationale policière" et la responsabilité de la police dans la mort de George Jackson. Il rend hommage à Jackson. Il pense que le seul moyen de prouver sa liberté, c'est de rentrer dans la révolution comme les frères Jackson. Il évoque la lutte des noirs en Amérique, Angela Davis, les Jackson. Il dénonce les noirs qui veulent devenir "blancs" en rentrant dans la police, par exemple, et qui ne sont que des zombis ; ce qu'est la prison et la privation de mouvements. Il s'exprime sur les livres de JAackson, le travail contraint et le travail libre, Dieu, la vie de Jackson en prison. Il raconte un rêve qu'il a fait concernant Jackson et lit un extrait d'une lettre de May Sherrod (?) écrite à propos d'Angela Davis.