Noël 1916 en Europe : vers la paix ?
Cette émission du magazine mensuel de la première guerre mondiale, dénommée "Noël 1916 en Europe, vers la paix ?", est proposée et animée PAR Pierre SIPRIOT, et réalisée par Philippe GUINARD. L'émission traite de l'hiver 1916-1917, période où commence à se poser, chez les belligérants, la question de la paix. Cette question est abordée sous divers angles, chronologique, militaire, technique, stratégique, industriel, économique, diplomatique et / ou politique, sous la forme d'un commentaire enrichi par des restitution scénarisées, des lectures de textes, d'articles, de comptes-rendus ou de mémoires, parfois soulignés par des illustrations sonores rendant compte de l'ambiance des combats (bombardements, marmitages, tirs de mitrailleuses essentiellement), thèmes développés ensuite dans une tribune ou interviennent Wladimir d'ORMESSON et Maurice GENEVOIX.- Au début : générique et annonce de l'émission- A 1'46 : chronologie des évènements. En Allemagne deux lignes se combattent, l'une, défendue par les chefs d'état-major, Paul von HINDENBURG et Erich LUDENDORFF, prônant un durcissement militaire avec le développement de la guerre sous-marine à outrance, l'autre représentée par le chancelier Impérial Théobald VON BETHMANN-Hollweig, qui propose la négociation d'une paix durable. Un conseil imaginaire présidé par Guillaume II, où participent Paul von HINDENBURG, Erich LUDENDORFF et Théobald VON BETHMANN-Hollweig rend compte de ces divergences politiques. Chacun défend et développe sa position, à partir de l'analyse qu'il fait de la situation. - A 14'01 : Berlin 12 décembre 1916, lecture de la proposition de paix allemande transmise à l'ambassadeur américain en poste à Berlin. - A 17'50 : 12 décembre 1916, lecture de l'ordre du jour du Kaiser annonçant l'offre de paix allemande- A 19'46 : 13 décembre 1916, Aristide BRIAND, à la tribune de l'assemblée nationale dénonce une offre de paix allemande dont il n'a pas été destinataire et qu'il analyse comme une manoeuvre.- A 24'35 : le 22 décembre 1916, lecture des notes et positions de Robert Lansing et WOODROW Wilson, quant à la proposition de paix allemande. L'initiative US, relativement favorable, est mal accueillie dans les deux camps.- A 27'42 : le 23 décembre 1916, Aristide BRIAND définit les objectifs des forces alliées. - A 28'40 : 25 décembre 1916, Petrograd, lecture du communiqué aux armées du Tsar qui affirme vouloir poursuivre la guerre jusqu'au bout.- A 29'36 : 29 janvier 1917, Petrograd, réunion des plénipotentiaires alliés. Entretien entre Gaston DOUMERGUE et Maurice Paléologue sur la crise profonde et la décomposition du régime tsariste. - A 35'28 : Vienne le 22 novembre 1916, mort de l'empereur François Joseph- A 36'53 : Paul Morand décrit les funérailles de François Joseph à la cathédrale St Etienne à Vienne le 23 novembre 1916, en présence de Charles IV et de l'impératrice Zita et de leur fils Otto de Hasbourg. Il explique que Charles IV veut conclure la paix le plus rapidement possible, avec ou sans l'Allemagne. Mais les propositions de paix séparée de l'Autriche sont négligées par Alexandre RIBOT, alors Président du Conseil, ce qui amènera Anatole France à le traiter de canaille. - A 46'08 : Tribune, Maurice GENEVOIX, interroge Wladimir d'ORMESSON sur la conférence interalliée de Rome, qui s'est tenue du 5 au 7 janvier 1917 et à laquelle participe le général LYAUTEY, tout juste nommé ministre de la Guerre. Wladimir d'ORMESSON, qui a participé à cette réunion, fait le point sur les quatre points essentiels de cette conférence : le Front d'Orient, qui se caractérise par son immobilisme, et le retrait ou non des troupes alliées de Monastir. La situation grecque, traversée par deux lignes contradictoires, celle du roi Constantin (sa femme est la soeur du Kaiser Guillaume II), plutôt pro-allemande, et celle du Premier Ministre, Eleutherios VENIZELOS, plutôt favorable aux alliés. Ensuite la question des effectifs, qui se résume aux renforts demandés par le général Eugène SARRAIL pour renforcer le front d'Orient, concernant deux divisions pourtant nécessaires qui ne lui seront jamais concédées. Enfin, l'ultra confidentiel projet d'offensive sur le front italien, traité à huis clos, et qui n'apparaîtra pas sur le procès verbal, projet qui d'ailleurs ne verra jamais le jour. Pour conclure, le principal objectif du général LYAUTEY était de parvenir à l'unité de commandement des forces alliées. N'ayant pu l'obtenir, dans le train qui le ramène de Rome à Paris, il songe à la démission. - A 59'27 : Wladimir d'ORMESSON, alors jeune officier, qui a suivi le général LYAUTEY, de la Résidence Générale du Maroc au maroquin de la Guerre, dresse un portrait rapide des grands hommes qu'il a pu côtoyer, Aristide BRIAND, Albert Thomas (surnommé RASPOUTINE par Aristide BRIAND), David LLOYD George, qu'il dépeint comme un homme froid, peu aimable, William ROBERTSON, Nikolas D GALITZINE.- A 01 01'22 : le 14 mars 1917 Paul PAINLEVE est nommé ministre de la Guerre en remplacement du général LYAUTEY, qui retrouve son poste de Résident Général au Maroc. Description de son retour à Casablanca d'après l'ouvrage de Wladimir d'ORMESSON "Auprès de LYAUTEY". - A 01 05 55 : Témoignage du général André BEAUFRE, qui évoque le personnage et l'action du général LYAUTEY au Maroc, analyse et détaille la politique menée, notamment en matière d'urbanisme, et la guerre contre la harka Rifaine d'Abdel KRIM en 1924. - A 01 19'11 : générique de fin et désannonce, puis annonce de la prochaine émission- Fin de l'émission à 01 21'02 07
Producteur / co-producteur |
Office national de radiodiffusion télévision française |
Générique | Réalisateur : Philippe Guinard Producteur : Pierre Sipriot Interprètes : Françoise Fechter, Jean Brunel, René Clermont, Jean Roger Caussimon, Georges Carmier, Gaétan Jor, Roger Pigaut, François Chaumette, Jean Pierre Moulinot Participants : Maurice Genevoix, Wladimir d' Ormesson, André Beaufre |
Descripteur(s) | 1914-1918, cinquantenaire, conférence, guerre, hiver, Lyautey, Louis Hubert, Maroc, paix, Politique, Première Guerre mondiale |