Agnès Varda et la photographie
Agnès Varda raconte son envie d'exercer "un métier manuel, de toucher des choses". Elle est devenue photographe, dont la pratique est à la fois "manuelle" et permet de poser un regard sur les choses. Elle a fait son apprentissage "chez un photographe d'artiste et suivait des cours du soir à Vaugirard". Elle a rencontré Jean Vilar qui avait épousé l'une de ses voisines. Il lui disait des textes de Paul Valéry. A la création d'Avignon, elle y est allée "pour faire des photos et d'autres choses qui n'étaient pas définies et hierarchisées, chacun aidait". Ses photos du 1er festival sont floues, certaines sont très belles. Elle a été très fière quand l'une de ses photos a été éditée. Elle a réalisé toutes les archives du festival d'Avignon et revient sur son expérience du TNP : "Vilar était un professeur, pas un chaleureux, mais a eu toutes ses idées très simples". Ca l'a beaucoup fascinée. Elle est devenue la photographe officielle du TNP alors qu'elle était très jeune ; elle y faisait tout, y compris les photos d'archives, "c'était formidable d'avoir cette responsabilité très jeune". Elle est devenue reporter photographe. "C'était très intéressant !". Elle n'a jamais été au cinéma jusqu'à 25 ans et avait vu moins de 10 films. Quand elle a rencontré Jean Vilar, elle allait au théâtre, mais maintenant le théâtre "la rase", elle n'aime pas la forme du théâtre. Elle confie ne jamais avoir eu une vocation de cinéaste. Elle aimait beaucoup le travail de photographe," très complet, faire du labo". Elle s'est installée à cette période, rue Daguerre, où elle a créé un laboratoire et un atelier de prise de vue en lumière du jour, aménagé comme les ateliers de Nadar ; elle tirait des portraits à l'ancienne.
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Radio France |
Générique | Participant : Agnès Varda |