Un procès près de 43 ans après. Hassan Diab, un Libano-Canadien, est jugé devant les assises de Paris. Il est l’unique suspect de l’attentat de la rue Copernic. C’était en 1980, à Paris. Ce jour-là, une bombe a explosé devant la synagogue de la rue Copernic dans le 16e arrondissement de Paris. Il s’agit du premier attentat contre des juifs en France, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L’attentat n’a pas revendiqué. Le bilan est lourd : 4 morts et 46 blessés. Pour Jean-Pierre Bloch, alors président de la LICRA, le coupable, c’est l’extrême-droite. Mais après enquête, cette piste ne donne rien.
Une nouvelle piste est ouverte avec la diffusion d'un portrait-robot du poseur de bombe. L’enquête se tourne vers le FPLP, le Front populaire de libération de la Palestine. Les investigations s’enlisent pendant des années, jusqu’en 2007 où un suspect est identifié. Son nom, Hassan Diab. Ce professeur de 53 ans serait l’homme du portrait-robot. Il sera arrêté en 2008 au Canada. Mais il clame son innocence dans une vidéo en 2011.
Trois ans plus tard, en 2014, il est extradé vers la France. Puis en 2018, coup de théâtre ! Hassan Diab bénéficie d’un non-lieu, faute de charges suffisantes. Il retourne ensuite au Canada. Le non-lieu est annulé en 2021 par la cour d’appel de Paris.
Mise à jour le 21 avril 2023 : Le Libano-Canadien Hassan Diab a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.