L'ACTU.
Tic Tac Tic Tac... Il est minuit moins 90 secondes ! Mardi 24 janvier, le « Bulletin of the Atomic Scientists » chargé du projet symbolique de l'horloge de l'apocalypse a annoncé que l'humanité n'avait jamais été aussi proche d'un cataclysme. Selon eux, la fin des temps se rapproche, notamment à cause de la guerre en Ukraine et d'un possible embrasement déclenchant la Troisième guerre mondiale.
LES ARCHIVES.
L'archive de radio filmée à découvrir en tête d'article revient sur l'histoire de cette horloge virtuelle. Le 5 février 2018, dans son « Edito carré » diffusé dans 7/9 de France Inter, Mathieu Vidard expliquait l'origine de cette pendule conceptuelle inventée en 1947, au début de la Guerre froide, par un collectif de chercheurs qui venaient de prendre conscience des dangers de manipuler des armes nucléaires.
Il débutait ainsi sa chronique : « Le 25 janvier dernier, alors que personne ne leur demandait rien, les "scientifiques atomiques" de l'Université de Chicago livraient les conclusions de leur bulletin annuel, concernant le temps qui nous sépare de l'Apocalypse. Ces oiseaux de mauvais augures, parmi lesquels se trouvent 15 prix Nobel, venaient rappeler à l'Humanité confite dans son indifférence, que l'aiguille de l'horloge était placée à 23h58 et qu'elle s'était même rapprochée de 30 secondes de minuit, heure devant signer le jour du jugement dernier ».
Le journaliste précisait que depuis 2008, d'autres « joyeusetés » étaient prises en compte, comme « le changement climatique, les hydrocarbures et tous les risques associés aux nouvelles technologies ». Depuis le 25 janvier 2018, « l'aiguille de l'horloge était placée à 23h58 », « la pire estimation depuis le début de la guerre froide », ajoutait-il. En cause, l'incapacité des leaders mondiaux à faire face aux menaces de guerre nucléaire et aux changements climatiques. En 1991, avec la chute du mur de Berlin et la signature par l'URSS d'un traité de réduction des armements stratégiques, l'heure était tombée à 23h43 !
Mathieu Vidard regrettait que l'impact de cette horloge fasse autant d'effet qu'un « pétard mouillé », citant le géographe Alain Musset, auteur du livre Le syndrome de Babylone : géofictions de l'Apocalypse, qui soulignait l'inconscience de l'humanité face aux menaces qui planaient sur elle. Selon lui, l'humanité était déjà dans l'apocalypse, mais comme les grenouilles jetées dans de l'eau et qui ne s'aperçoivent pas qu'elles cuisent progressivement, les humains ne réalisent pas qu'ils sont, eux aussi, en train de bouillir dans la marmite terre.
La fin du monde imaginée par les Français
Les Français semblent bien conscients de la possibilité d'une fin prochaine. En tout cas, certains d'entre eux. Dans ce micro-trottoir de 1982, diffusé dans l’émission d’André Bercoff « Français si vous parliez », des quidams étaient interrogés dans la rue sur leur vision de la fin du monde. La majorité des interrogés penchaient pour « une guerre nucléaire », « une guerre mondiale ». Si les plus optimistes avouaient ne jamais y penser, pour les croyants, pas d’inquiétude non plus, puisqu’il y aurait la « résurrection ». Un homme plus original imaginait que le « soleil » s’éteindrait plongeant la terre dans « le froid et la nuit », ou cette fan de science-fiction qui décrivait, bien avant la sortie du premier Terminator (1984), le règne des robots qui prendraient le pouvoir et un monde où les hommes seraient « mis de côté » et où les machines feraient « tout à la place des hommes ».
Microtrottoir sur la fin du monde
1992 - 01:33 - vidéo
La chanson de l’apocalypse
Si la fin du monde est proche, autant partir en chanson, avec cette ode à l'amour de Gilbert Bécaud !