En réponse au déferlement de la cinquième vague de Covid, le Premier ministre Jean Castex a annoncé lundi 27 décembre plusieurs mesures, dont le retour du télétravail obligatoire pour 3 jours, voire quatre « quand cela est possible ».
Déployé massivement lors du premier confinement dû à la crise du Covid, entre mars et mai 2020, le télétravail connaît ses débuts dans les années 1980. A l’époque, l’informatique commence à se généraliser dans les entreprises françaises. Quelques employeurs et salariés expérimentent alors le travail à distance, qui propose des avantages : moins de transport, plus de flexibilité dans la vie familiale par exemple.
Mais ces nouvelles conditions de travail suscitent aussi quelques inquiétudes, au premier rang desquelles l’isolement du salarié.
Pourtant, pour le gouvernement le télétravail a de l’avenir en France. En 1993, les ministres de l'aménagement du territoire et de l’économie commandent un rapport sur le sujet au chef d’entreprise Thierry Breton. Dans certaines circonstances, le télétravail s’impose même comme une solution évidente, comme par exemple lors du blocage majeur que connaît le pays en 1995 avec les grèves dans les transports.
Dans les années 2000, pour mieux encadrer le télétravail, plusieurs lois et accords interprofessionnels sont signés. Mais la pratique a dû mal à se généraliser. En 2011, par exemple, il y avait à peine 9% de télétravailleurs en France, contre 19% en Allemagne et + de 30% aux Etats-Unis, en Belgique ou en Suède.
Aujourd’hui, le télétravail séduit effectivement de plus en plus les entreprises et les travailleurs français. En 2018, 29% des salariés y avaient eu recours, soit 20 points de plus qu’en 2011. Et depuis la crise du Covid, la pratique a largement été sollicitée.
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