L'ACTU.
Angers a été classée, pour la deuxième année consécutive, ville de plus de 2 000 habitants où l'on vit le mieux en France. Avec ses 150 000 habitants, la préfecture du Maine-et-Loire a été couronnée selon 198 critères sur la qualité de vie, les commerces et services, les loisirs ou encore la sécurité et la protection de l'environnement.
LES ARCHIVES.
« Sur les deux rives de la Maine, rivière opulente par ses enfants, Angers reflète la majesté d'une vieille, très noble cité. » En 1965, le journal télévisé d'une section régionale de l’ORTF dressait le portrait de la capitale de l'Anjou, région dont Joachim du Bellay vanta la douceur. « Au premier siècle avant notre ère, ses habitants, pécheurs et chasseurs, surent tenir tête aux romains. Puis, la ville a vécu une lourde histoire pleine de courage, de scintillement », racontait le commentaire.
« Élégante, active, avec la légèreté de son climat, le parfum de ses fleurs », la cité avait été le berceau de la dynastie des Plantagenêt, ancêtres des rois d'Angleterre. Le reportage filmait leur logis, reconnaissable à son parement d'ardoise et de tuffeau, matériaux locaux : « Le colosse de pierre, la forteresse unique aux 17 tours, demeure à l'échelle du très puissant Foulque Nerra, comte d'Anjou en l'an mille. » Ses fossés, étaient « devenus jardins, très français. Tandis que l'intérieur du château offre une cour ombragée où règne la délicatesse du XVe siècle. »
La balade menait les téléspectateurs dans le vieil Angers, non loin du château. « Voici la maison d'Adam, du XVe siècle, truffée de pan de bois et de sculptures amusantes. » Et puis, les « marches, les pavés de guingois, la poésie des réverbères, hissent le décor de la cathédrale Saint Maurice. » Celle qui se hisse au-dessus de la ville était décrite comme « moyenâgeuse, de style gothique d’Anjou par ses voûtes intérieures, elle offre une façade richement sculptée. Les deux flèches élancées, encadre une tour à croix angevine. »
Une ville moderne et pleine d'histoire
Au gré des boulevards du Roi René et Foch, bordés de grands ensembles d'immeubles, les images laissaient place aux quartiers modernes de la ville. « D'autres ruines qui disparaissent, celles-ci sans regrets, pour devenir ces bâtisses, claires et gaies, où l'eau, la lumière, la chaleur sont reines. Quartiers neufs qui témoignent de l'avenir de la cité dans une élégance pleine de raison. La vie des achats bruyante et joyeuse a besoin du repos accueillant des nombreux parcs. »
Et d'une agréable promenade, le long de la rivière. « Un pont de pierre, et toujours la Maine, antique voie d'eau, partage et cœur de la ville. Ces quais ont la dignité des capitales. Les arbres, aux feuillages inclinés, racontent de vieilles histoires de bateaux quand la Loire, voisine portait les vins, les tuffeaux, l'ardoise et les carrosses. » Plus loin, restait un petit port où les « canaux du dimanche » se balançaient.
Heureux qui comme Ulysse
1980 - 00:55 - vidéo
Le plus célèbre des Angevins, le poète du XVIe siècle Joachim du Bellay, avait écrit sur l'Anjou, région qui lui manquait terriblement alors qu'il séjournait à Rome. Dans son fameux sonnet Heureux qui comme Ulysse, il contait la « douceur angevine », bien plus chère à ses yeux que « l'air marin » de la capitale italienne. Dans cette archive, le poème est récité sur des images de campagne au soleil couchant.