L'ACTU.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé mardi 16 janvier son bilan démographique annuel. Selon ces données, la France a atteint la barre des 68,4 millions d'habitants au 1er janvier 2024. Néanmoins, seulement 678 000 bébés sont nés en 2023, passant ainsi sous la barre symbolique des 700 000 naissances, pour 631 000 décès. Ces chiffres portent le solde naturel français au niveau historiquement faible de 47 000 personnes en 2023 contre 56 000 en 2022.
L'ARCHIVE.
« Depuis 1964, ça s'est l'année charnière, le nombre de naissances dans notre pays s'était ralenti. Depuis 1972, il chute. » Retour en 1975. Comme chaque année, les chiffres du recensement étaient annoncés en janvier et la baisse de la natalité inquiétait. Dans l'archive présentée en tête d'article et diffusée sur IT1, ancêtre de TF1, en 1975, le journaliste présentait « le baby-boom de l'après-guerre » comme un « lointain souvenir. » Un phénomène de décroissance était renforcé par un « ralentissement souhaité de l'immigration. »
Cette tendance affectait « la totalité des pays industrialisés ». Parmi un « faisceau de causes », le journaliste pointait le rôle du niveau de vie.
Alfred Sauvy, économiste et démographe, était interrogé sur les conséquences de cette baisse de la fécondité et du vieillissement de la population : « le vieillissement entraîne des problèmes matériels, cela ne fait aucun doute, on pense tout de suite aux retraites, ce n'est pas le seul. Et puis il y a les problèmes moraux, est-ce qu'un pays composé de vieux, avec une forte population âgée est capable de s'adapter aux nouveautés, aux innovations qui vont certainement jaillir dans le monde pendant 50 ans ? »