De 1973 à 1978, l'Afghanistan vivait donc sous un régime républicain, mais qui gardait de nombreux liens avec la monarchie renversée. En réalité, il s'agissait d'un régime autoritaire. La nouvelle République du général Daoud se voulait "non alignée", et entretenait des relations cordiales avec Moscou.
Mais en 1977, les relations avec l'URSS se détérioraient et Moscou changeait son fusil d'épaule en lâchant Daoud Khan au profit du parti communiste, officiellement le parti Parti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA) de Mohammad Taraki.
Le 27 avril 1978, le coup d'état, perpétré par une armée afghane acquise aux thèses communistes, renversait Daoud, avec le soutien de l'armée soviétique. Daoud Khan était exécuté le lendemain. Des Mig pilonnaient la ville ; même l'ambassade de France était touchée. A l'issue du coup d'état, l'armée putschiste publiait un communiqué dans lequel elle se réjouissait "que pour la première fois dans l'histoire de l'Afghanistan les derniers vestiges de la dynastie Nadir Khan, cruelle et oppressive, soit supprimée"...
Mais le pouvoir de Mohammad Taraki ne durera pas longtemps. Malgré son soutien par les Soviétiques, il est tout de même assassiné par son Premier ministre, Hafizullah Amin, le 14 septembre 1979. Ce dernier le remplace au poste de Président de la République. Mais n'étant pas "l'homme de Moscou" pour diriger l'Afghanistan, les Soviétiques décident alors d'intervenir directement pour le renverser et l'éliminer.
Amin meurt assassiné à Kaboul, le 27 décembre 1979. Babrak Karmal, choisi par Moscou, lui succède.
L'Afghanistan entre alors dans une guerre qui va durer 10 ans, opposant Kaboul communiste, soutenue par l'armée soviétique, aux régions rebelles des pachtounes, progressivement soutenues par les Etats-Unis...
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