Le 21 avril 2017, le policier Xavier Jugelé se trouvait au volant d'un car de police garé en haut de l'avenue des Champs-Elysées à Paris quand un assaillant est sorti de sa voiture et a tiré à l'arme automatique sur le véhicule. Le policier de 37 ans avait été tué de deux balles. Le tueur, lui, avait été abattu par la police peu après.
Les images avaient choqué le pays, à moins d'une semaine du premier tour de l'élection présidentielle. Dans l'archive en tête de cet article, on constate la violence, la soudaineté et la rapidité des faits puis l'effroi qui s'est emparé des gens présents ce soir-là sur l'avenue. Deux autres agents et une touriste allemande seront également blessés dans cette attaque.
Quatre ans plus tard, un procès s'est ouvert lundi 7 juin 2021. Quatre hommes sont jugés, un seul sous la qualification terroriste.
Ce dernier, Nourredine Allam, âgé de 31 ans, est poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un crime, soupçonné d'avoir vendu au tireur Karim Cheurfi le fusil d'assaut avec lequel il a tué Xavier Jugelé. Il nie avoir acheté la kalachnikov pour la revendre à l'assaillant. Aucune trace de ses empreintes n'a été retrouvée dessus. Déjà condamné à 19 reprises depuis 2004 pour des délits de droit commun, il aurait toutefois dit au lendemain de l'attentat à son cousin, selon ce dernier, "avoir fait une 'énorme bourde'".
Le procès doit durer jusqu'au 18 juin.