En décembre 2018, alors que les flammes viennent pendant 6 mois de ravager la Californie, pour un bilan définitif de 88 morts (le reportage parle encore de 83 personnes décédées et 11 disparus), Jean-Pierre Squillari explique les difficultés particulières auxquelles font face les pompiers californiens, et en premier lieu, l'étendue des zones sinistrées. En France, explique t-il, comme partout dans le monde, les pompiers recherchent un « appui naturel pour arrêter le feu, comme une paroi rocheuse ou la mer. » Plus difficile dans l'immensité américaine : « Aux Etats-Unis, imaginez qu'il s'agit de centaines et de centaines de kilomètres de forêts, avec aucune piste pour rentrer à l'intérieur ». Ce gigantisme explique que la stratégie du « feu naissant », qui consiste à circonscrire les flammes dès le départ du feu, est impossible Outre-Atlantique. De même, la nature juridique des forêts, en grande partie privées, empêche les gestes d'entretien et de prévention, comme le débroussaillage.
Il n'est donc aucunement question de compétence des soldats du feu. D'ailleurs, un délégation de pompiers américains s'est rendue en Provence et s'est prêtée à des exercices avec leurs collègues français. Simulations dont ils sont sortis la tête haute, démontrant toute l'étendue de leur savoir faire.
Cependant, pour ce qui est de « l'attaque du feu », les Américains font face à de « fortes contraintes à respecter dans leur pays ». Jean-Pierre Squillari explique en effet qu'à certains endroits du territoire, les pompiers « n'ont pas le droit de couper les branches des arbres. Dans certains lacs, ils n'ont pas le droit d'écoper [vider et remplir les réservoirs d'un avion transporteur d'eau] à cause des poissons protégés].
Chaque année, les flammes ravagent la Californie. Mais ces dernières années, les phénomènes climatiques et météorologiques extrêmement violents provoquent des incendies gigantesques. Comme en 2018, les actuels incendies qui sévissent dans l'Etat ont poussé le gouverneur à déclarer l'état d'urgence.