Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour «association de malfaiteurs» dans l'affaire des soupçons de financements libyens de sa campagne électorale de 2007. Interrogé à ce sujet par le journaliste David Pujadas en 2016, lors du débat qui opposait les candidats de la droite à l'élection primaire pour la présidentielle, l'ancien chef de l'Etat choisissait l'indignation.
David Pujadas s'adresse à Nicolas Sarkozy et lui demande : «Autre actualité, une question simplement peut-être. Vous en avez vous-même parlé hier soir, Nicolas Sarkozy. Avez-vous, oui ou non, reçu de l'argent liquide pour financer votre campagne de 2007, comme l'a affirmé l'intermédiaire Ziad Takieddine? Pas seulement dans les médias, mais à la justice française aussi.»
Réponse cinglante de Nicolas Sarkozy : «Quelle indignité! Nous sommes sur le service public. Vous n'avez pas honte, vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison. Qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur. Ce n'est pas l'idée, voyez-vous que je me fais du service public. C'est une honte.»
Après cette mise en examen, Nicolas Sarkozy a de nouveau réagi avec véhémence : «Mon innocence est à nouveau bafouée par une décision qui ne rapporte pas la moindre preuve d'un quelconque financement illicite. Je finirai par prouver ma parfaite innocence. J'y mettrai toute la détermination et l'énergie dont je suis capable. L'injustice ne gagnera pas.»