À Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, Michel Catalano a été retenu en otage pendant plusieurs heures par les frères Kouachi le 9 janvier 2015. Il a survécu et a dû surmonter son traumatisme. Un mois après la prise d'otages, dans le 20 heures de France 2, le patron de l'imprimerie revenait sur les lieux et racontait les difficultés qu'il rencontrait alors pour reprendre son affaire et sa vie.
Devant la façade endommagée de son imprimerie, il décrivait la violence de l'assaut : «Il y a eu des explosions, des tirs de balles, beaucoup de machines ont été propulsées par l'explosion. Donc voilà, c'est assez détruit».
Tournant le dos à l'imprimerie et encore ému, il décrivait ce jour-là son état d'esprit à ce moment précis : «Pour moi la vie était finie»
Le reportage montrait ensuite des images de l'assaut par les forces spéciales et les policiers…
Un mois après la prise d'otages, la vie de son entreprise reprenait lentement mais dans d'autres locaux prêtés par un client. Mais sans machine, ni personnel, l'équipe était au chômage technique. Pour se relever, l'entreprise comptait sur les assurances et la solidarité. Des centaines de lettres arrivaient avec des chèques pour l'aider à redémarrer son activité.
"Pourquoi je suis encore vivant ?"
Juste avant l'arrivée des terroristes, Michel Catalano a été héroïque, il a caché l'un de ses employés et lui a sauvé la vie, c'est l'acte le plus important à ses yeux : «Je suis très heureux que Lilian puisse voir sa famille, embrasser sa famille. C'est vraiment quelque chose qui pour moi est important. Que moi aussi je sois sorti indemne. Que les policiers qui sont intervenus soient indemnes. Que l'issue soit positive. Mais c'est aussi un de mes questionnements la nuit, une de mes traumatismes : c'est pourquoi je suis encore vivant ? Enfin voilà…»
Michel Catalano savait alors qu'il lui faudrait du temps pour se reconstruire son entreprise et sa vie. À l'automne 2016, l'imprimeur a rebâti au même endroit son entreprise, en partie détruite lors de l'assaut. Depuis, il poursuit son activité.
Une autre interview de Michel Catalano :
Pour aller plus loin :
Soir 3 journal : retour sur la traque des frères Kouachi, auteurs de l'attaque sanglante de Charlie-Hebdo avant-hier, s'est achevée dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. (9 janvier 2015)