Les chefs d’Etat du G5 Sahel (Nigéria, Tchad, Mali, Burkina Faso, Mauritanie) doivent s’entretenir vendredi 9 juillet avec Emmanuel Macron sur le futur de l'engagement français dans la région. En juin, le président français avait annoncé la fin prochaine de l’opération « Barkhane » avec une revue à la baisse des effectifs français (5 100 soldats à ce jour), la fermeture de bases militaires et une plus grande implication des partenaires européens dans la formation des armées africaines. Les pays du G5 Sahel sont en demande de détails plus précis sur les modalités de l'engagement français dans une région déstabilisée par les groupements terroristes depuis près d'une décennie.
Enclenchée en août 2014, Barkhane prend la suite immédiate de l'opération Serval, décidé un an plus tôt, le 11 janvier 2013 par François Hollande. Alors que Serval avait pour cadre le seul Mali, dont la capitale Bamako était alors menacée par l'avancée des troupes djihadistes d'Aqmi, Barkhane englobe l'immense région du Sahel, à cheval sur cinq pays : Mali, Niger, Tchad, Mauritanie et Burkina Faso. Le but de l'engagement français dans la zone, en étroite coopération avec les armées nationales africaines, est de combattre les groupes terroristes qui prospèrent dans cette vaste région. Le 10 février 2015, "Grand Soir 3" consacrait un long reportage au plus près des forces françaises engagées au Sahel.