Le pipeline transporte principalement du pétrole brut entre le port du Havre et la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne). L'entreprise Total a annoncé «prendre à sa charge la remise en état des terrains affectés». Ce n'est pas la première fois qu'une canalisation cède. Déjà en 2014, une fuite sur ce même pipeline s'était déclarée.
En 2009, c'était une autre canalisation qui avait cédé et pollué la réserve naturelle de Coussouls de Crau dans les Bouches du Rhône. Dans cette archive du journal de France 2, Allain Bougrain-Dubourg, président de la ligue pour la protection des oiseaux, témoignait de sa colère : "Je suis effondré car il y a un manque d'attention et de lucidité de la part des industriels." Cette même année, la France comptait plus de 50 000 kilomètres de pipelines, transportant pour la plupart du gaz mais aussi des hydrocarbures. Malgré cette succession d'accidents, Catherine Mir, de la direction générale de la prévention des risques, restait confiante et expliquait que le réseau était très surveillé : "Le contrôle des canalisations se fait par des petits robots qui se déplacent à l'intérieur des canalisations et qui repèrent les zones de corrosion." Cependant, ces contrôles ne sont effectués qu'une fois tout les 10 ans et la vétusté du réseau se fait ressentir. La plupart des canalisations ont été construites dans les années 1950.
Suite à cette fuite dans les Yvelines, les opérations de pompage et de colmatage pourraient prendre plusieurs mois.
Jérémie Gapin