Lundi soir, lors de la conférence, Emmanuel Macron a déclaré : "Pour nous retrouver ici ce soir, Monseigneur, nous avons, vous et moi, bravé les sceptiques de chaque bord. Et si nous l'avons fait, c'est sans doute que nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l'Eglise et l'Etat s'est abîmé et qu'il nous importe, à vous comme à moi, de le réparer."
Des propos qui ont été bien perçus dans la communauté catholique mais qui ont fait bondir plusieurs responsables de la gauche comme Jean-Luc Mélenchon qui y voient ici une atteinte à la laïcité. Les tenants de l'application de la loi de 1905 concernant la séparation des églises et de l'Etat ont également répondu. Manuel Valls, député SE a déclaré : "La laïcité c’est la France, et elle n’a qu’un seul fondement : la loi de 1905, celle de la séparation des Eglises et de l’Etat. La loi de 1905, toute la loi, rien que la loi."
En 2007, quelques mois après son élection, Nicolas Sarkozy avait été intronisé "Chanoine d'honneur" par le pape Benoit XVI au Vatican. Ainsi, un président de la République devient premier chanoine de l'archibasilique de Saint-Jean-du-Latran. C'est une tradition réservée au chef de l'Etat français depuis l'époque d'Henri IV. Un chanoine est un membre du clergé attaché au service d'une église et c'est le titre canonial le plus important d'un chef de l'Etat. Les anciens présidents Georges Pompidou, François Mitterrand et François Hollande avaient cependant refusé de prendre possession de leur titre.
Lors de son discours d'intronisation, Nicolas Sarkozy avait déclaré : "Nous avons besoin de la contribution de l'Eglise catholique". Ce jour là, l'ancien chef de l'Etat était d'ailleurs devenu le premier chanoine divorcé dans l'histoire de l'église catholique.
En 2018, quelque 400 invités étaient réunis dans la grande nef cistercienne du collège des Bernardins, à Paris, pour la Conférence des évêques de France. Cette conférence était un événement inédit dans le monde catholique.
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