"Ce sont des passagers en attente qui ont entendu de petits craquements. Ils signalent une première fissure puis de la poussière et du béton tombent du plafond."
Le 23 mai 2004, une tranche du terminal 2E s'effondrait sur une dizaine de personnes. Un bâtiment qui avait été inauguré il y a moins d'un an. Dans les mois ayant suivi le drame, la commission d'enquête estimera que l'effondrement était inéluctable, la structure ayant été réalisée de manière hâtive. Il y a donc eu des signes avant-coureurs. Les policiers de la police aux frontières ont même tenté d'évacuer tout le monde avant le drame. Sans succès. Il y aura quatre victimes : Sophia El Azzi, libanaise, Xin Vu et Jianfang Liu, 31 et 32 ans, des salariés chinois et Yaroslava Hruber, une ukrainienne de 37 ans, en escale.
Dominique de Villepin, alors Ministre de l'Intérieur, ne pouvait que constater les dégâts une fois sur les lieux : "Il y a semble t-il eu des premières indications dans les minutes qui ont précédé l'effondrement et qui ont permis de donner l'alerte et de limiter le nombre de victimes. Mais pas suffisamment..."
15 ans après les faits, "Aéroports de Paris" a donc été condamné à 250 000 euros d'amende. Les trois sous-traitants Bureau Veritas, Ingerop et GTM ont aussi été condamnés.