Le récit se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, il décrit l'évolution d'Edmond Batignole, charcutier-traiteur parisien, joué par Gérard Jugnot. Débrouillard, le commerçant ne pense qu'à survivre et multiplie les petites combines, quitte à "magouiller" avec l'ennemi et à fermer les yeux sur les déportations. Mais sa rencontre avec un enfant juif (Jules Sitruk) va réveiller sa conscience humaniste.
Le 28 février 2002, à l'occasion de la sortie du film en salles, l'émission Comme au cinéma de Frédéric Lopez diffuse un reportage sur le tournage du film. Entre deux scènes, les comédiens acceptent de donneer leurs impressions. Le petit Jules, lui, s'amuse beaucoup et déclare, "je n'ai pas envie de le finir ce film !". Jugnot, à la fois acteur et réalisateur, est plus concentré. En dérushant les prises, il sait déjà exactement ce qu'il gardera dans le montage final, "on fait son marché, on se demande si on aura ce qu'il faut pour cuisiner plus tard…" Pour l'une des scènes, le tournage s'effectue au château de Ferrières-en-Brie, un château déjà utilisé pour Papy fait de la Résistance.
Jean-Paul Rouve admire la capacité de Gérard Jugnot de jouer et de réaliser en même temps " je n'en suis pas capable…"
Pour cette séquence de fête, Jugnot a fait appel à des danseuses dont les seins sont dissimulés par de petites étoiles, il plaisante "ça plait toujours 10 secondes de femmes nues !"
Plus tard, Jean-Paul Rouve se moque gentiment de lui "il est vieux Gérard… des fois il s'endort sur le plateau mais ça, qu'est-ce que vous voulez, on ne peut pas faire grand-chose !"
Pour aller plus loin
Comme au cinéma : Gérard Jugnot, Monsieur Batignole". Frédéric Lopez présente cette émission construite autour de la personnalité et la carrière du comédien et réalisateur Gérard Jugnot, à l'occasion de la sortie de son dernier film, "Monsieur Batignole". Autour de lui, les comédiens Chantal Lauby, Michel Blanc, Martin Lamotte et Jean-Paul Rouve, qui ont tous été ses partenaires à un moment de sa carrière. Ils évoquent le plaisir de jouer des personnages de salauds, notamment dans l'une de leur première pièce de lycéens "Nazi dans le rétro". La différence entre jouer un méchant dans une comédie ou dans un film dramatique. (28 février 2002)
19-20 Edition nationale : Film : Monsieur Batignole. Reportage. Sortie sur les écrans du film de et avec Gérard Jugnot "Monsieur Batignole", portrait d'un "Français moyen" dans la France de Vichy. Extraits du film, du tournage alternant avec interview de Jugnot et de Jules Sitruk. L'enfant explique joliment que le long-métrage est un mélange de sérieux et de détente, "comme des bulles d'oxygène". La France de Vichy, loin des clichés et des caricatures. Au travers de "Mr Batignole", on redécouvre que "beaucoup de Français n'ont été, ni tout à fait des collabos, ni tout à fait des héros. "Pas des justes", dit Gérard Jugnot. "des tous justes". (6 mars 2002)