En novembre 2018, six kilos de plastique avaient été retrouvés dans l'estomac d'une baleine échouée en Indonésie. Cela fait déjà plusieurs années que ce type de découverte se produit, à l'exemple du corps de cette tortue Luth de Guyane, échoué sur une plage près de Royan en 1998.
"Quelques grammes de plastique jetés à la mer et c'est une tortue de 300 kilos qui est menacée de mort."
A l'époque, Anne Meunier, biologiste à l'aquarium de la Rochelle pratiquait une autopsie sur l'animal et montrait le type de plastique coincé dans l’œsophage, la gorge ou l'estomac des tortues. Des plastiques, qui dans l'eau, ressemblent à s'y méprendre aux méduses, leur nourriture de prédilection :
"Une bête qui mange du plastique dans le milieu de l'Atlantique va peut-être traîner malade et puis mourir..."
Robert Duguy, un biologiste spécialisé dans les tortues constatait déjà que 60% de ces échouages étaient dus à l'ingestion de plastiques divers, provoquant généralement une occlusion intestinale. "Toutes les tortues ne s'échouent pas. Une bête qui mange du plastique dans le milieu de l'Atlantique va peut-être traîner malade et puis mourir et ne viendra pas s'échouer. C'est donc très difficile de juger ce que cela représente sur l'ensemble de l'espèce."