C'est une crise diplomatique très forte qui secoue la France et le Brésil mais il n'y a pas que le torchon qui brûle entre Jair Bolsonaro et Emmanuel Macron. De gigantesques incendies sont aussi en train de ravager le centre de l'Afrique notamment en Angola, République démocratique du Congo et Madagascar. Des feux plus massifs et concentrés provoqués notamment par la culture sur brûlis. Le but ? Elle consiste à brûler la végétation puis à la laisser reposer afin de fertiliser la terre. Problème, certains feux provoqués deviennent parfois incontrôlables comme en Afrique. Les dégâts sur la faune et la flore peuvent alors se révéler dévastateurs.
Ce fut le cas en Indonésie en 1997, plus précisément sur l'île de Bornéo. Comme chaque année, pendant la saison sèche, plusieurs incendies s'y étaient déclarés entraînant un véritable désastre écologique. Un constat partagé par Anne Russon, professeur de psychologique animale et interviewée dans le journal de 20H de France 2 du 30 septembre 1997 : "C'est un grand problème mais les gens continuent à mettre le feu." Au sein de la fondation Tropenbes, des orangs-outans sauvés de la jungle fumante sont recueillis avant d'être relâchés dans ce qu'il reste de la forêt en flamme. Selon la journaliste Isabelle Baechler, la forêt complète a été ravagée par les flammes dans certaines zones. Pour préparer un million d'hectares à la culture du riz, des agriculteurs ont incendié de la tourbe. Mêlée au charbon, cette matière combustible enflamme continuellement certains endroits de l'île de Bornéo.
En 2015, la communauté internationale avait vivement critiquée la pratique de la culture sur brûlis par l'Indonésie. Le pays avait notamment utilisé cette technique pour agrandir la culture d'huile de palme dont il est l'un des principaux producteurs mondiaux.
Jérémie Gapin