Covid-19 oblige, la danse est devenu un sport à risque, danser joue contre joue est devenu tabou. En 1996, les aficionados de thés dansants pouvaient encore profiter des petits bals avec orchestre, à l'image de celui créé à Montrouge par Cécile Lopez. Un rendez-vous que n'aurait manqué pour rien au monde Jacqueline. Deux fois par semaine, cette fringante septuagénaire traversait tout Paris pour rejoindre Montrouge où venait d'ouvrir un dancing. De quoi se lancer dans des javas, tangos ou autre slows.
Au "Si on dansait", il y a un vrai orchestre ce qui n'est pas pour déplaire à Jacqueline, "Je préfère un orchestre à la sono. L'orchestre sent si on a envie de danser un peu plus, il continue… où il s'arrête. C'est bien nuancé".
Pour l'instigatrice du projet, ce succès est une bonne surprise, "je pensais que j'aurais une clientèle plutôt de la soixantaine mais finalement non, il y a un peu tout le monde qui vient", précise-t-elle.
Un concept nouveau à l'époque mais la salle ne fait pas le plein. Pas de quoi déplaire à ce danseur assidu, "vous avez ici des relations qui sont un peu plus personnalisées…", ou à cette femme "c'est plus plaisant, on ne se cogne pas toutes les cinq minutes… on a la place, c'est plus agréable".
Depuis, les dancings de ce genre ont fleuri et remportent toujours un franc succès. Ce reportage du 26 septembre 2018 de Thierry Girault diffusé dans le 19/20 Edition Pays de Corrèze, nous plonge dans un thé dansant organisé régulièrement à Brive. Les passionnés de tango, cha-cha, valse, danse en ligne s'éclatent… ils vont transmettre leur passion au reporter qui va apprendre le madison et y prendre, de toute évidence, un plaisir non dissimulé.
Pour aller plus loin
12/13 Centre Actualités Midi, Châteauroux : thé dansant au château de Sarzay. Thé dansant organisé dans le château de Sarçay, distraction très prisée par les Berrichons. "les gens ont envie de s'amuser, de se distraire…", "danser c'est recommandé par le médecin", "on se requinque pour la semaine…" (9 décembre 1996)