Alain Delon a joué pour les plus grands réalisateurs de son époque mais on lui a parfois reproché un ego surdimensionné et sa propension à parler de lui à la troisième personne. Il s'en expliquait ici en 1996, sur le plateau de «Bouillon de culture».
«Je ne suis pas quelqu'un qui a le culte du Moi. Je crois que dans la profession, il y a des confrères beaucoup plus en avance que moi sur le sujet"» L'acteur explique ensuite qu'il parle de lui ainsi car il possède plusieurs casquettes, de réalisateur, de producteur et qu'il est plus commode de parler de lui en tant qu'acteur à la troisième personne, tout en regrettant que cela ait été tourné en dérision par les Guignols de Canal + notamment. Beau joueur, il concède «et d'une certaine manière ça permet aux Guignols d'exister un petit peu avec moi. C'est très bien, je suis chez eux, je fais partie de leur panoplie. C'est très bien».
Bernard Pivot raconte qu'effectivement en 1964, il l'avait suivi lors du tournage de L'Insoumis d'Alain Cavaillé et que par méprise, on avait oublié de remplacer une vitre qu'il devait traverser par une fausse. Il s'était blessé en cassant cette vraie vitre. L'animateur reconnait qu'à l'époque, pourtant emporté à l'hôpital pour se faire recoudre, il avait été très fairplay, ne se plaignant même pas. L'acteur lui répond en s'esclaffant, «mais mon cher Bernard Pivot, j'étais déjà un Samouraï»!
Ci-dessous, les réponses d'Alain Delon au questionnaire de Proust :