Emmanuel Macron a donné le coup d'envoi, ce mercredi 30 juin, du Forum Génération Egalité organisé par ONU-Femmes, et coprésidé par la France et le Mexique. Jusqu'au 2 juillet, cette manifestation se tiendra au format numérique. Elle aura pour but de faire avancer la cause des femmes dans le monde, de soutenir la reconstruction d'une économie plus égalitaire, de combattre les violences contre les femmes et de soutenir les militantes de la cause féministe.
Cette conférence, qui rassemble des centaines de représentants d'Etats, d'organisations internationales, d'associations féministes et de la société civile, est la première de ce genre depuis 1995. Cette année-là, Pékin organisait avec la plus grande minutie la plus grande conférence internationale de son histoire.
Le président Jiang Zemin inaugurait l'événement qui rassemblait des représentantes de 170 Etats, dont Hillary Clinton, qui déclarait que « les droits des femmes sont des droits humains », et Benazir Bhutto, première ministre du Pakistan, qui déclarait à la tribune : « Aujourd'hui le monde musulman a mis en avant trois femmes premières ministres, élues à la fois par des femmes et par des hommes pour leurs compétences et non parce qu'elles étaient des femmes ».
Mais selon la volonté des organisateurs chinois, les conférencières étaient tenues le plus possible hors de contact de la population. Pour Jérôme Bony, envoyé spécial à Pékin, les langues commençaient cependant quelque peu à se délier, comme cette Chinoise rencontrée dans la rue qui regrettait encore de grandes différences entre les femmes et les hommes : « A niveau égal de connaissances et de compétences, une femme n'aura pas les mêmes chances qu'un homme dans son travail »
Au terme de la conférence, le texte élaboré après un difficile consensus réclamait la liberté sexuelles pour les femmes, la lutte contre la violence dont elles sont l'objet dans de nombreux pays, et surtout l'égalité avec les hommes.