Dans ce nouveau rapport, Global Forest Watch pointe la disparition de 12% de plus qu'en 2019 des forêts primaires tropicales, essentielles au maintien de la biodiversité de la planète et au stockage du carbone, soit 4,2 millions d'hectares. Une nouvelle fois, c'est le Brésil qui occupe la première place devant le Cameroun. L'Amazonie est au cœur de la question de la déforestation depuis plusieurs décennies. Parmi les lanceurs d'alerte, il faut citer le chef amazonien Raoni qui n'a pas hésité à prendre son bâton de pèlerin et à parcourir le monde pour informer les leaders mondiaux et leur demander d'agir. En 1989, il alertait déjà le président Mitterrand.
"Le 13 avril 1989, un chef indien débarque à Paris. Venu du fin fond de la forêt amazonienne, Raoni entame un voyage qui le mènera dans les principales capitales. En quelques jours il va devenir le symbole vivant de la lutte pour la préservation de notre Terre. Il rencontre les plus grands et grâce à la télévision tout le monde peut entendre son message. En détruisant la forêt vierge les hommes blancs tuent son peuple et prennent le risque de se détruire eux même car personne ne sait ce que deviendrait la Terre sans cette forêt."
En 2020, au total, les Tropiques ont perdu 12,2 millions d'hectares de couverture forestière (qui inclut tous types de forêts et plantations). Si l'agriculture est toujours responsable de la déforestation, l'organisation pointe d'autres facteurs aggravants tels les vagues de chaleur et la sécheresse qui ont alimenté des incendies dévastateurs en Australie, en Sibérie et jusqu'aux confins de l'Amazonie.
Florence Dartois