L'ANNIVERSAIRE.
Pierre Richard est né le 16 août 1934. Il célèbre ses 90 ans. La Chèvre, le film signé Francis Veber, est resté gravé dans les mémoires. La comédie culte sortie en 1981 nous offrait à l'époque un duo de choix et de choc, avec Pierre Richard, alias l'infortuné François Perrin et Gérard Depardieu. Cette première association réussie sera suivie de deux autres aussi réjouissantes : Les compères (1983) et Les fugitifs (1986). Pour la promotion du film, Pierre Richard et Francis Veber s'en donnaient à cœur joie pour expliquer le principe de la « chèvre ».
L'ARCHIVE.
« Pourquoi un tel titre zoologique » ? demande d'emblée le journaliste à ses deux invités. Francis Veber répond : « La chèvre, c'est en général l'appât, ce qu'on accroche pour un chasseur à un arbre, par exemple pour attirer le fauve, le lion ou le loup. Le chasseur, lui, se planque derrière l'arbre pour tirer sur le fauve. Là en l'occurrence la chèvre, c'est Pierre Richard dans le film. »
Le journaliste donne alors la parole à Pierre Richard, lui demandant s'il cultive le goût de jouer les « souffre-douleur ». L'acteur répond, mi-sérieux, mi-amusé : « Je n'ai pas un goût pour les souffre-douleur. J'ai un emploi. Ne croyez pas que ça m'amuse de prendre des claques. Malheureusement, il y a des gens qui naissent avec une tête à claques. Il semblerait que je sois de ceux-là. » [Francis Veber lui envoie alors une claque à la figure]
Tête à claque
À la réception de la baffe, Pierre Richard interpelle alors le journaliste : « Vous voyez ? Je les prends très bien d'ailleurs, avec le sourire, parce que j'ai l'habitude. Dans ce film effectivement, on m'envoie carrément à l'abattoir parce qu'on sait qu'il va m'arriver des catastrophes et on veut se servir de ces catastrophes pour arriver à la vérité. Alors, on m'envoie avec Gérard Depardieu, qui joue Campana, le détective, au Mexique, dans un pays dangereux et mystérieux, et puis on m'observe. Comme un entomologiste observe un insecte. On sait que mes catastrophes vont faire avancer la vérité. »