C'est le plus puissant séisme jamais enregistré depuis 1999 dans la région. Jeudi 4 juillet 2019, la Californie a été ébranlée par un tremblement de terre de magnitude 6,4 sur l'échelle de Richter. S'il n'a fait aucune victime, il a tout de même été ressenti dans un large périmètre. L'épicentre a été localisé dans la région de Searles Valley, une zone peu urbanisée située à environ 260 kilomètres de Los Angeles.
La Californie est souvent sujette à des séismes. La faute à une faille, celle de San Andreas. Marquant la jonction des plaques tectoniques du Pacifique et de l'Amérique, elle traverse toute la région du Nord au Sud sur 1300 kilomètres. Si les deux plaques tectoniques se brisent et coulissent l'une sur l'autre, les dégâts pourraient s'avérer considérables.
Le "Big One" avant 2030 ?
Les scientifiques le savent. Le "Big One" arrivera un jour ou l'autre. Mais quand ? En 1980, dans l'émission Question de temps, Kate Hutton, une sismologue américaine, avertissait déjà sur les risques d'un tel tremblement de terre et était catégorique. Selon elle, il surviendra avant 2030 : "La Californie est sans doute la zone de tremblement de terre la plus sûre du monde mais on pourrait faire mieux. Les immeubles respectent les critères de sécurité mais nous n'avons pas démoli les anciens. Il y a plusieurs dizaines de milliers d'immeubles dangereux. [...] Toute la partie plate de Los Angeles est construite sur des sédiments mal consolidés ce qui n'est pas très bon pour des tremblements de terre. [...] Le dernier grand séisme a eu lieu il y a 122 ans. Le prochain aura lieu dans moins de 50 ans, c'est sûr. [...] Mais il ne faut pas s'alarmer, ce n'est pas très constructif. Il faut plutôt faire quelque chose pour lutter."
Aujourd'hui, les californiens restent très préparés à ce genre de catastrophe. Dès le plus jeune âge, les écoliers font des exercices d’alerte sismique et les bâtiments sont construits depuis longtemps aux normes parasismiques.
Jérémie Gapin