L'ACTU.
Il y a 50 ans, le 3 avril 1973, le code-barre devenait un standard pour les grands industriels américains.
Les codes-barres sont désormais affichés sur tous les produits neufs, et dans le monde entier. Grâce à une lecture automatisée, ces étiquettes noires et blanches permettent d'obtenir une série d'informations sur un produit avec une grande rapidité. Mais ils ont aussi montré leurs limites, comme lors du rappel de produits, et ils tombent en désuétude avec de nouvelles habitudes de consommation comme les achats de seconde main, raconte Cécile Prudhomme dans Le Monde. C'est pourquoi, explique-t-elle, « les entreprises travaillent, depuis quelques années, sur le successeur du code-barres. » Celui-ci, est déjà tout trouvé : le QR code.
LES ARCHIVES.
« L'informatique et l'électronique sont partis à l'assaut des grandes surfaces. Dorénavant, un produit aura une seule et même référence pour l'ensemble de l'Europe. » À son arrivée dans les supermarchés, le code-barres avait quelque chose de la révolution. Le 26 juin 1974, le code-barres était utilisé pour la première fois aux États-Unis, sur un paquet de chewing-gum. Puis, il débarqua en France au début des années 80.
À l'époque, les caissiers travaillaient à la main. Dans l'archive de mars 1980 en tête d'article, une journaliste du magazine d'actualité TF4 menait l'enquête : « Les grandes surfaces présentent deux avantages que les tous clients connaissent bien : des prix réduits et de nombreux produits en un même lieu. Mais des inconvénients subsistent, la queue avant la caisse, le temps nécessaire à emballage des achats et au paiement. Et enfin l’obtention d'un ticket, clair quant au total à régler, mais illisible et invérifiable dans le détail, comme celui-ci. »
Un outil facile d'usage pour les caissiers
Grâce au code-barres, qui arrivait petit à petit dans les supermarchés à titre expérimental, les clients allaient enfin pouvoir faire les comptes. Le principe est simple comme le rappelait Mademoiselle Boutillon, caissière : « Je prends mon produit, je le passe, je l'oriente devant le scanner. Il s'enregistre sur la caisse pour la caissière et à l'indicateur pour le client. » Aux caisses, « le scanner et le crayon lisent ces petites barres sur les emballages, elles sont le symbole d'un code national qui identifie le produit et son fabricant. » Résultat : absence d'« erreurs manuelles de la caissière, passage accéléré de la marchandise. » Les étiquettes étaient alors vouées à disparaître, en tout cas sur « les produits à forte rotation. »
En tout cas, précisait la journaliste, « tout cela reste au futur, car la mise en place de système dans les grandes surfaces dépend des fournisseurs et de leur bonne volonté à imprimer le symbole à barre sur leurs produits. »
Plus d'efficacité en caisse
Le code-barres promettait donc une plus grande efficacité à la caisse et « les frais de manutention et d'étiquetage seront ainsi réduits. » Moyennant des « investissements (...) considérables : une grande surface dispose d'une batterie de 30 ou 40 caisses environ, pour chacune il faudra payer 25 000 pour le scanner. » Le directeur commercial d'Euromarché, Gérard Seuil, garantissait à la journaliste que cela n'augmenterait pas les prix, car la maîtrise des marges devait être meilleure, ni ne provoquerait de licenciement. « L'intervention de la caissière est indispensable », disait-il.
Conclusion, le code-barres devait faire l'unanimité et intégrer les commerces, « d'ici deux ou trois ans » : « ce sera bien la fin des caisses enregistreuses traditionnelles », concluait le reportage.
Le SICOB
1974 - 03:44 - vidéo
« La nouvelle étiquette que seul un ordinateur sait lire. » En 1974, le code-barres était présenté, tel que le montrait cette archive, comme innovation au salon du Sicob.