En 1978, le magazine C'est la vie consacrait une série de reportages sur les innovations écologiques. Un architecte belge était à l'honneur. Luc Schuiten, avait élaboré et construit une maison entièrement autonome. Suivons le guide.
"L'architecture contemporaine est la plus éloignée de l'Homme et de sa constitution biologique. Elle est celle qui est la plus sèche, la plus frigide..." ainsi commence l'interview de ce Robinson écologiste.
Sa maison, construite dans la banlieue de Bruxelles, il l'a conçue pour qu'elle puisse vivre avec le plus d'éléments naturels possibles : "le bois coupé dans le sens des fibres, à l'ancienne". Il utilise des formes d'énergies solaires différentes et argumente ce choix : "l'énergie nucléaire ne me plait pas du tout et je trouve que c'est un grand danger pour tout le monde. La seule énergie dont nous avons besoin pour vivre dans cette maison, c'est son environnement bio-climatique : le vent, le soleil, le méthane, l'énergie des plantes, l'eau de pluie.Tout ce qui nous entoure finalement."
Ce jour-là, avec ses amis, il posait des capteurs solaires sur le toit. 40 m2 étaient déjà placés. A l'extérieur, une éolienne de 2KW fournissait l'électricité à "neuf batteries pour les jours sans vent".
L'architecte visionnaire avait déjà fait le bilan thermique de sa maison : "à l'université sur des ordinateurs. Ici nous sommes arrivés à 97 % d'autonomie pour le chauffage solaire et les sanitaires". Et les 3% manquants provenaient du chauffage au bois.
Le commentateur, visiblement séduit par ce projet concluait : "les techniques nouvelles peuvent vous donner ce confort sans pour cela vous éloigner de la nature. C'est tout l'art d'utiliser correctement les énergies dites nouvelles".
Florence Dartois