Tout en se défendant d'avoir eu la « grande vocation », Robert Hossein se souvient avec jubilation de ses débuts sur scène, à douze, treize ans. Une envie de jouer qu'il met en partie sur le compte d'un envie de bien vivre de sa passion : « Je voulais être acteur, d'abord parce que j'y voyais des privilèges, je me disais : "ça doit être un bon métier, parce que quand ça marche on peut bien en vivre !" ». Hossein joue alors très jeune dans une pièce de Jean Genet, Haute surveillance, dans Le retour de l'enfant prodigue, d'André Gide, ainsi que dans deux pièces de Jean-Paul Sartre, Huis-Clos et La putain respectueuse.
Sa formation d'acteur, il s'en rappelle avec nostalgie, plus pour la richesse des relations humaines que véritablement la technique de la comédie. Se souvenant ainsi d'avoir été un vrai « faucheman » sans le sou, mais heureux de partager sa passion avec ses jeunes camarades, Hossein évoque son cercle d'amis : « l'avantage [de ces cours ] c'est que tu rencontres beaucoup de copains. D'où toujours le problème de l'équipe. Et si tu sais pas où bouffer ce soir, t'en as toujours un qui peut t'y emmener. Ce qui fait que c'est très important de rechercher les contacts. Ce qui explique que j'ai fait un peu tous les cours, mais pas pour y apprendre à être comédien [...] »
Robert Hossein acquiert la renommée en interprétant en 1964 le rôle de Joffrey de Peyrac dans la fiction historico-érotique Angélique, marquise des Anges. En 1970, son départ pour Reims où il prend la tête du théâtre populaire sera une expérience décisive pour Robert Hossein. A son retour à Paris, cinq ans plus tard, il se lance dans de grandes productions pour le théâtre et le cinéma qui assoiront sa réputation.
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