Féru d'Histoire, Tavernier réalise en 1975 son deuxième long métrage, "Que la fête commence". Fresque historique située pendant la période de la Régence, au début du XVIIIe siècle, le film dépeint des personnages truculents joués par Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle.
C'est en grand lecteur d'Alexandre Dumas que Bertrand Tavernier s'est intéressé à cette époque, encore peu vue au cinéma. D'une simple adaptation, Tavernier, après avoir mené de nombreuses recherches, en vient à privilégier l'écriture d'un scénario original pour mettre en avant les personnages qui l'ont le plus intéressé, à commencer par celui du Régent :
« C'est un personnage formidable, et j'ai été très content d'y retrouver [pour l'interpréter] Philippe Noiret ». « Ce personnage était en avance sur son temps, et [il] n'a pas eu la force, ni la volonté, ni la possibilité, d'accomplir les choses dont il rêvait. C'est un personnage qui me plaît, parce que je trouve que c'est un personnage prodigieusement moderne ; [il fait partie de ces] gens qui entrevoient un certain nombre de choses, et qui ne peuvent les réaliser. »
Avec "Que la fête commence", Tavernier s'attache à faire un film « à la fois marrant, un peu agressif, un peu démystificateur, et émouvant, sur cette époque ».
Le film reçoit le prix Méliès en 1975, et une quatre Césars en 1976 : meilleur acteur dans un second rôle pour Jean Rochefort, meilleur scénario original ou adaptation à Bertrand Tavernier et Jean Aurenche, meilleur réalisateur à Bertrand Tavernier, et meilleur décor à Pierre Guffroy.