Ce 7 juillet 1973, fraîchement diplômé du Conservatoire d'Art dramatique, le jeune lauréat est reçu par France Roche dans le magazine Loisirs spectacles. Il est en compagnie de deux autres lauréats, Fanny Delbrice et Patrice Kerbrat. Après avoir raconté la naissance de sa passion théâtrale, l'acteur interprète sur le plateau une scène de la pièce Les quatre saisons d'Arnold Wesker. Fanny Delbrice lui donne la réplique.
La pièce raconte l'évolution des relations entre un homme et une femme sous la forme des quatre saisons. Richard Berry a choisi de jouer l'été, non sans lui avoir adjoint des passages de l'automne et de l'hiver, ce qu'il justifie ainsi à la journaliste, ce qui en dit déjà long sur son indépendance d'esprit quant au jeu d'acteur, "J'ai ajouté un petit peu d'automne et d'hiver, explique-t-il amusé, mais enfin... du moment que l'on respecte le cheminement de la pensée et que ça veuille dire quelque chose, je ne pense pas que ce soit une grande trahison. Et puis ça reste une scène et le fait déjà de jouer une scène, c'est déjà un peu trahir l'auteur, alors tant qu'à faire…"
Pour aller plus loin
Quelques mois plus tôt, les caméras de la télévision avait déjà croisé l'apprenti comédien...
Répétitions au conservatoire d'Art Dramatique du Plus bel après-midi de l'année de John Guare, dramaturge américain. La pièce a été mise en scène par deux élèves dont Richard Berry. Avec son camarade, il explique à Arlette Chabrol sa vision du métier, l'apport de cette formation. Des extraits de la répétition illustrent l'interview. (17 mars 1973)
Quelques semaines après son diplôme, Richard Berry entre à la Comédie-Française, le JT de 20 heures rencontre Fanny Delbrice, la fille de Pierre Dux, Bruno Devoldère et Richard Berry ravis et impatients de visiter les lieux. Michel Etcheverry les accueille et leur explique les règles de vie de la maison. Le reportage se termine par le passage des trois jeunes comédiens chez le tailleur et le perruquier. (20 juillet 1973)
Son passage à la Comédie-Française, il l'évoquait des années plus tard, en 1986.
Effraction : Richard Berry évoque sa relation avec le public et son passage à la Comédie-Française. Sur le plateau du magazine Effraction, Richard Berry met en avant l'importance de sa relation avec le public, "le public, j'essaye de ne jamais l'oublier…" puis il évoque son passage du théâtre au cinéma, après une "petite saturation", due notamment à son passage à la Comédie-Française dont il ne garde pas un bon souvenir, "c'est pas très gai, ça ne me plaisait pas tellement...". Il déclare ensuite que ses "pères" de théâtre comme Antoine Vitez, Jean-Paul Roussillon ou Jean-Luc Boutté lui ont appris à se libérer et à ne pas avoir de contraintes vis-à-vis des personnages. (25 février 1986)
Dans la même émission :
Richard Berry vu par les spectateurs et ses collaborateurs, comme Bernard Favre. Son caractère, sa manière de travailler.
Toujours sur le plateau de l'émission Effraction, Claude Brasseur raconte sa première collaboration avec Richard Berry sur le tournage du film, Taxi Boy. Claude Brasseur compare sa rencontre avec Richard Berry à celle de Jean Gabin, réputé caractériel mais en réalité attachant et enthousiaste. Ils échangent sur leur manière d'envisager leur métier et leur façon de travailler.
Ils évoquent ensuite leur relation respective à la critique cinématographique "touché émotionnellement et réaction épidermique" pour Brasseur et pour Berry, "les critiques, je ne les lis pas. Je ne les lis jamais. Ça ne m’intéresse pas de savoir ce que les autres pensent. Je fonctionne à l'instinct…"
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Florence Dartois