Le 27 septembre 1973, Michel Chevalet présentait depuis une station de métro parisienne une révolution dans les usages des utilisateurs des transports en commun de la capitale : le ticket magnétique. Un ticket qui abandonnait le traditionnel poinçonnement en usage jusqu'alors et qui numérisait les informations présentes sur le ticket. Le (nouveau) sésame magnétique à la main, le journaliste expliquait : « Le poinçonneur du métro est une espèce en voie de disparition. Ce sont 10 ordinateurs comme celui-ci qui en 1974 vont délivrer et contrôler chaque jour 4 millions de tickets de métro. Dorénavant donc, tous vos tickets de métro porteront au dos une piste magnétique, et dans chaque station se trouvera un appareil distributeur. Et plus précisément, un périphérique d'ordinateur connecté aux ordinateurs centraux de la RATP ».
Tout commence avec l'achat du ticket par l'utilisateur via l'une de ces bornes. Système informatique oblige, le nouveau billet magnétique ne sait lire que des 0 et des 1. Ces chiffres sont reportés sur le ticket en fonction de la commande faite par l'usager : la classe, la mention du réseau urbain (que l'on voyage en métro ou en RER), et enfin le prix.
Michel Chevalet nous explique ensuite l'opération : « Le billet va passer dans des têtes de lecture, sans arrêt connectées à l'ordinateur. [...] La machine donne l'ordre d'inscrire un message, [...] comme par exemple sa durée limite d'utilisation, c'est-à-dire par exemple pour une carte d'abonnement, la fin de la semaine. Le billet continue d'avancer dans la machine et passe devant un troisième groupe de tête de lecture où le message est relu par le calculateur, et ce n'est seulement qu'à ce moment que l'ordinateur donne l'ordre de céder le passage. Et le tout bien sûr en moins d'une seconde ».
À compter de octobre 2021, la disparition des carnets de tickets t+ en carton va s’opérer en trois phases jusqu'à mars 2022.
Pour aller plus loin :
La saga du ticket de métro, un module réalisé pour France Info et diffusé le 12 juin 2019.
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