Le 2 décembre 1939, un décret institue une structure nationale d'enseignement à distance pour pallier aux carences liées à l'entrée du pays en guerre contre l'Allemagne. Au fil des ans, cette institution va se moderniser, se transformer, s'adapter aux changements, aussi bien pédagogiques que technologiques, changer maintes fois de nom.
En 1971, un reportage de l'émission Aujourd'hui Madame présente le profil d'un de ses nombreux étudiants, un salarié, agent technique à La Courneuve, terminant son travail à 18h. Avec le "Télé travail", il prépare son baccalauréat à distance, et indique normalement envoyer ses devoirs « tous les quinze jours », même s'il avoue « avoir accumulé un petit retard ».
Une professeure affectée au centre décrit une « grande différence entre les élèves et ceux des lycées » : « Quand on pense qu'il y a des élèves de tous les âges, depuis ceux qui sont considérés comme des adultes qui travaillent très jeunes, des mères de famille qui sont quelque fois chargées de deux, trois enfants, des détenus qui sont aux prises avec les difficultés parce qu'ils n'ont pas de livre, parce qu'ils changent de prison, et chaque fois doivent s'adapter à des conditions nouvelles ». Des publics aux profils très variés, « gardiens de phare, des marins embarqués, des soldats en Polynésie, des chercheurs à la base de Kourou en Guyane ». Malgré cette diversité, un but, toujours le même, « préparer un examen pour se recycler, pour s'adapter à de nouvelles conditions de vie ».
En 2019, le CNED scolarisait 47 % de public étudiant et adulte, propose 250 formations, et emploie 1200 enseignants de l'éducation nationale.