« Il y avait un jardin qu'on appelait la Terre. On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons. Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas de nom.
Cette ballade triste-amère, écrite et composée par Georges Moustaki est un magnifique plaidoyer pour le respect de la nature et le triste constat, déjà à l'époque, de sa disparition pour les générations futures.
« Il y avait un jardin qu'on appelait la terre.
Il brillait au soleil comme un fruit défendu.
Non, ce n'était pas le paradis ou l'enfer
Ni rien de déjà vu ou déjà entendu.
Lalala, lalala, lalala... »
Le chanteur grec reprend ici clairement le mythe du jardin perdu (dans la Bible, Adam et Ève vivent dans le jardin d’Eden avant d’être chassés du Paradis). A l'aide de mots délicats et d'images poétiques, il dénonce, par contraste, les aspects les plus sombres de la vie contemporaine, de ses abus et de ses conséquences pour la Terre et ses habitants, quels qu'ils soient.
La version à découvrir en tête d'article a été enregistrée le 7 décembre 1970, le chanteur l'interprétait, pour la première fois, en avant-première dans l'émission « Deux sur la Deux ».
«... Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître ? Où nous aurions pu vivre insouciants et nus… »
Tournage de l'émission Un jour à Saint-Cirq-la-Popie, 1969