Qui n'a jamais rêvé d'une vie paisible et oisive, entre siestes interminables, parties de pêches au soleil, et promenades dans la nature ? Un rêve qu'Yves Robert, le réalisateur de La Guerre des boutons, s'amuse à mettre en images en 1967. Un projet très personnel, pour lequel il écrit « le scénario, les dialogues », et porte la production. L'histoire, c'est celle d'un « homme qui cherche la liberté à travers l'agitation du monde ».
Le personnage principal, interprété par Philippe Noiret, est un « oisif, un contemplatif ». Un homme qui ne porte pas sur l'existence le même regard que la plupart de ses contemporains : « Quand il est arrêté et qu'il ne fait plus rien, il fait beaucoup de choses, il va à la pêche, il vit, comme un homme normalement constitué. C'est un grand vacancier, il a pris des vacances pour la vie »...
Mais un personnage central dans la vie d'Alexandre l'empêche d'accomplir sa vocation d'oisif : son épouse, interprétée par Françoise Brion, qui, tout au contraire de son mari, est active, dirigiste, et pense sa vie en fonction de la productivité de sa ferme. Tout bascule lorsque cette femme décède, laissant à Alexandre toute plénitude dans l'accomplissement contemplatif de ses journées.