Emmanuel Macron se consacre ce jeudi 17 juin à la langue française à travers un déplacement dans les Hauts-de-France. La lecture est promue au rang de « grande cause nationale », un label créé en 1977 pour fédérer les efforts et les initiatives en faveur d'un thème, renouvelé chaque année.
Ce jeudi matin, le président de la République s'est rendu à l’école élémentaire de Poix-de-Picardie (Somme), jadis dirigée par sa grand-mère. En début d'après-midi, la ville de Château-Thierry, dans l'Aisne, qui vit naître Jean de La Fontaine il y a 400 ans, devait être le cadre d'un échange entre le président et des élèves de primaire et du secondaire. C'est à Villers-Cotterêts, toujours dans l'Aisne, que le président devait terminer sa journée par une visite du chantier du château de François Ier, qui doit accueillir la future « Cité internationale de la langue française ».
En présentation de ce déplacement, l'Elysée a souligné la priorité donnée à la lecture, l'une des « bases de la citoyenneté », en ce qu'elle permet de « développer la capacité d’émancipation, de se relier aux autres et de créer une communauté nationale à travers des valeurs communes ».
Cette nouvelle cause nationale est l'occasion de donner la parole à un lecteur passionné, interviewé par Michel Polac pour le compte de l'émission "Bibliothèque de Poche", diffusée le 8 février 1967. Jean Noé, berger philosophe de la Crau (Var), aimait lire et surtout méditer. Jeune, très doué pour les mathématiques et les sciences, son destin aurait pu être différent si sa famille n'avait éprouvé des difficultés financières qui l'avaient empêché de poursuivre ses études.
Sans paraître rien regretter, libre et sans attaches, amoureux de son métier de berger, il égrenait les noms de ses philosophes préférés, des lectures qui le mettaient « sur la voie » : Descartes, Montaigne, Nietzsche... Au milieu de ses moutons, il racontait son parcours et ses aspirations.
Pour aller plus loin :
Interview d'un maître berger, extrait de l'émission "Les bergers et la lecture" diffusée le 8 février 1967
1964 : "Le livre de Poche a fait lire beaucoup de gens qui n'en avaient pas besoin"