La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait valider en conseil municipal, mardi 6 juillet, la réforme du stationnement, qui prévoit notamment le stationnement payant dès 2022 pour les deux-roues motorisés thermiques, avec pour objectif de lutter contre la pollution de l'air, le bruit et l'encombrement des trottoirs.
Anne Hidalgo avait présenté le 15 juin ce vaste projet de réforme du stationnement dans la capitale. Les piétons et cyclistes en devraient être les grands bénéficiaires, avec plus d’espace public à leur disposition.
Garer sa voiture sur une place dans la rue passera de 4 à 6 euros ou de 2,4 à 4 euros l’heure, suivant les arrondissements. de plus à partir du 1er août, sauf pour les résidents munis d’une carte. Les contraventions passeront de 50 à 75 euros dans le centre de Paris, de 35 à 50 ans dans les arrondissements extérieurs.
Autre nouveauté, stationner dans les bois de Boulogne et de Vincennes sera également payant à partir de cet automne.
Enfin, les propriétaires de motos et scooters thermiques seront également mis à contribution s’ils veulent se garer sur la voie publique, ils devront donc s’acquitter d’un tarif équivalant à 50 % de celui des voitures, contrairement aux heureux propriétaires de deux roues électriques, qui pourront continuer à se garer gratuitement.
Le stationnement est un sujet sensible depuis des décennies dans la capitale. En témoigne cette archive étonnante du journal télévisé du 30 septembre 1961. Confrontée au manque de places de stationnement pour les milliers de voitures qui chaque année encombrent plus les rues de la capitale, la mairie pense passer au stationnement payant. Un journaliste de l’ORTF interroge Parisiens et Parisiennes sur le bien fondé d’une mesure visant à faire payer pour trouver plus facilement à se garer.
Selon "Wikipedia", le principe du stationnement payant , « au moyen de parcs de stationnement gardés et rémunérés, sera finalement adopté au Conseil de Paris le 16 octobre 1968. La proposition de mettre en place des parcmètres dans tout Paris est rejetée. Elle sera finalement adoptée en 1971 et les parcmètres seront généralisés (on en trouvait déjà de manière isolée, comme ceux placés aux abords de la Gare de Lyon) ».
Aujourd’hui, force est de constater que le trafic automobile a fortement diminué dans Paris en comparaison de ces dernières décennies. D’après "Le Monde", 800 000 places sont actuellement proposées aux automobilistes, dont 65% dans les sous-sols d’immeubles, 18 % dans les parkings publics, et 17 % dans les rues. C’est bien sur cet espace public de la voirie que l’effort va désormais se concentrer pour rendre de plus en plus la rue aux piétons et aux cyclistes.
Pour aller plus loin :
L'ère du cyclomoteur, un sujet AF du 29 octobre 1953