Le 27 juin 1958, Charles de Gaulle tient ces mots depuis Matignon : «Les affaires de la France sont difficiles mais hier, elles semblaient insolubles. [...] Pour l'immédiat, il en est trois qui dominent notre situation : l'Algérie, l'équilibre financier et économique, la réforme de l'Etat. [...] J'en appelle à l'unité . Cela signifie que j'en appelle à tout le monde. Il faisait bien sombre hier. Ce soir, il y a de la lumière. Françaises, Français, aidez-moi !»
Ce jour-là, le Général de Gaulle en appelle à l'unisson et à l'unité car il revient de loin... Aux élections locales de 1953, le parti du Rassemblement du Peuple Français perd la moitié de ses suffrages. À la suite de la défaite de son parti, le Général de Gaulle entame une traversée du désert longue de 5 ans.
En 1958, l'instabilité ministérielle conjuguée à la question de la guerre d'Algérie entraînent une grave crise en France. Plusieurs personnalités politiques dont le Président de la République René Coty demandent alors le retour du Général de Gaulle au pouvoir. Le 19 mai 1958, le Général de Gaulle se dit «prêt à assumer les pouvoirs de la République» et insiste sur l'union nationale. Des mots qu'il reprendra dans son discours télévisé du 27 juin 1958. Charles de Gaulle forme ainsi un nouveau gouvernement et devient le dernier président du Conseil des ministres de la IVe République.
Le 27 juin 1958, c'est la première allocution télévisée du Général diffusée sur la Radiodiffusion Télévision Française depuis son retour en politique. Il insiste sur la réforme de l’État et propose de mettre en place de nouvelles institutions plus efficaces.
Charles de Gaulle est élu Président de la République le 21 décembre 1958 et prend ses fonctions le 8 janvier suivant.