Le 24 mai 1955, dans le magazine littéraire Lectures pour tous, Jules Supervielle présentait cet ouvrage, Le jeune homme du dimanche et des autres jours, qui raconte l'histoire d'un médecin nain. Dans son dialogue avec Pierre Desgraupes, l'auteur fait un parallèle avec son premier livre, L'homme de la Pampa dont le héros était un géant, et celui-là, qu'il considère plus comme un conte. Le point commun des deux personnages : vouloir changer de peau.
"Ce sont des rapports qui n'existent guère que pour l'auteur. Ils sont insatisfaits de leur peau et tous mes héros sont des insatisfaits (...) ils ont besoin de changer de peau. Au fond, ça ne vaut rien la métamorphose. Je ne la recommanderais à personne."
Pour conclure l'émission, il lit l'un de ses poèmes sur le surnaturel que l'on trouve au début de son conte. "Avec son air très naturel, le surnaturel nous entoure. Ne vous croyez pas trop réel quand 'inconnu l'air est si lourd..."
Pour aller plus loin
Plain chant : Hélène Martin chante Le premier chien de Jules Supervielle. (1972)
Plain chant : Le premier chien, lecture du poème de Jules Supervielle (1972)
Jules Supervielle : musique et poésie. Jules Supervielle évoque sa poésie et la musique de ses vers; son amour de Bach et Mozart. La mise en musique de ses poèmes. Il illustre ses propos de lectures de ses oeuvres : La pluie et les tyrans ; Hommage à la vie ; Les nerfs ; San Bernardi ; Le premier chien ; Sonnet ; Les arbres. (Audio, 1947)
Jules Supervielle : causerie sur l'inspiration. lit ses poèmes : Arbres dans la nuit, Pointe de flamme, Plein ciel, Hommage à la vie et de Baudelaire Le beau navire, Le crépuscule du matin (Audio, 1949)
Jules Supervielle à propos de sa poésie. Il lit son poème Le coq, tiré du recueil Oublieuse mémoire.
Il parle ensuite de l'inspiration poétique : la place du travail et de l'inspiration dans son oeuvre, son émerveillement renouvelé tient peut-être à sa capacité d'oubli ; la nostalgie en poésie ; sa conception de l'art poétique. (Audio, 1949)
Florence Dartois