Le 18 juillet 1918, Ferdinand Foch, général en chef des armées alliées en France, lance la contre-attaque qu’il prépare depuis plusieurs mois. Depuis le mois de mars, l’initiative des combats est en faveur de l’Allemagne, qui se lance dans une série d’offensives destinées à forcer le front allié et remporter la guerre. L’Allemagne a en effet transféré ses armées du front russe vers le front occidental après la paix de Brest-Litovsk (3 mars 1918), et tente ainsi de remporter la victoire finale, grâce à la supériorité numérique, sur les Franco-Anglais, épaulés par l’arrivée progressive des GI’s américains.
Du 27 mai au 18 juillet, les Allemands attaquent dans l’Aisne et en Champagne, mais leurs offensives se heurtent sur les défenses alliées, l’aviation réussissant notamment à bombarder les ponts du génie allemand établis sur la Marne.
Le 18 juillet est donc une date essentielle dans le cours de la Première Guerre mondiale. Ce jour marque le basculement définitif vers l’issue du conflit, en novembre. A partir de la contre-offensive majeure des Alliés le 18 juillet, les Allemands ne feront que reculer jusqu’à accepter l’armistice de Rethondes, le 11 novembre.
Cette contre-offensive du généralissime Foch, nommé Maréchal en août pour ses faits d’armes, bénéficie aussi d’une innovation technologique qui va révolutionner la stratégie militaire : les chars.
Ils sont en effet 321 chars d’assaut, précédés d’infanterie, à se lancer dans la bataille. Même si « les pertes en chars furent énormes du 18 au 20 juillet, 18 000 Allemands furent faits prisonniers ». Les Allemands se replient. Après la bataille de la Marne du mois de juillet, la contre-offensive alliée se prolongera par une nouvelle bataille de Picardie en août, obligeant les Allemands à repasser derrière leur ligne fortifiée dite « Hindenburg »…