Lundi 30 août dans la soirée, les 300 derniers soldats américains présents à Kaboul ont quitté l'Afghanistan, signant ainsi le retrait définitif d'une armée américaine présente dans le pays depuis 2001. Un retrait programmé par le président Joe Biden, qui aura donné involontairement le signal de la reconquête aux Talibans. C'est en effet le 15 août dernier, bien plus rapidement que ce à quoi s'était résignée l'administration américaine, que les Talibans entraient dans Kaboul sans coup férir. Depuis, des milliers d'Afghans se pressaient tous les jours à l'aéroport dans l'espoir de fuir le retour de ceux que les Américains avaient chassé lors d'une campagne éclair, à l'automne 2001, suite aux attentats du 11 septembre.
Pour avoir abrité les bases d'Al Qaida et leur chef, Oussama Ben Laden, les Talibans, au pouvoir en Afghanistan depuis 1996, étaient mis au ban par les Etats-Unis et la communauté internationale. Les frappes coordonnées dans le cadre de l'opération Enduring Freedom, commençaient le 7 octobre 2001. Plus d'un mois plus tard, le 13 novembre, les hommes de l'Alliance du Nord, alliés des Etats-Unis, entraient dans Kaboul, tombée sans combats.