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L'Olympia, temple du music-hall...

L'Olympia, temple du music-hall...

Bruno Coquatrix naissait le 4 août 1910. C'est en 1954 qu'il entrait dans l'histoire de la variété, en reprenant L'Olympia. Depuis, les plus grandes stars de la musique et du spectacle se sont succédé sur ses planches...


Par la rédaction de l'INA - Publié le 12.04.2018 - Mis à jour le 07.08.2019
Bruno Coquatrix à propos de l'Olympia - 1957 - 02:59 - vidéo
 
Bruno Coquatrix naissait le 4 août 1910. C'est en 1954 qu'il entrait dans l'histoire de la variété, en reprenant L'Olympia, sur le boulevard des Capucines. Depuis, les plus grandes stars de la musique et du spectacle se sont succédé sur ses planches...

La vie du plus célèbre des music-hall parisiens commence le 12 avril 1893. L’Olympia est alors une toute nouvelle salle de spectacle de 2000 places, construite sur l’emplacement de montagnes russes ! Des attractions foraines et des spectacles de music-hall sont le quotidien de la salle jusqu’en 1929, date à laquelle la salle est transformée en cinéma.

Le destin de l’Olympia se joue en 1954. Cette année-là, un certain Bruno Coquatrix se démène avec sa salle de la Comédie Caumartin, avec laquelle il essuie les échecs commerciaux et artistiques. Mais au bout de la rue, il y a… l’Olympia, que le producteur et homme d’affaires Jacques Haïk a décidé de transformer afin de lui redonner sa fonction de salle de spectacles.

Bruno Coquatrix est engagé et devient le directeur du nouvel Olympia. Il raconte : « Dans la rue en face, il y avait un ancien music-hall qui a tout arrangé en six mois ! ». La stratégie de Coquatrix ? Une grande salle de spectacles populaire : « Je pensais qu’un music-hall ayant beaucoup de places, par conséquent dans lequel on pourrait pratiquer des prix populaires, pouvait correspondre à un besoin pour Paris ». Une salle de spectacles où les jeunes nouvelles vedettes rencontreraient un nouveau public, jeune et enthousiaste.

Dès les débuts, de fidèles artistes l’accompagnent dans cette aventure, au premier rang desquels Gilbert Bécaud, « Monsieur 100 000 volts ». 

L'Olympia se transforme en un lieu mythique qui voit défiler les plus grandes stars de l'époque. Bruno Coquatrix sait aussi reconnaître les nouveaux talents. L'exemple des Beatles est resté célèbre, mais il est éloquent : 

« Quand j’ai entendu les Beatles, je me suis dit que c’est un groupe qui ne ressemble pas aux autres, qui est original et qu'il y a quelque chose. Et j’ai engagé les Beatles pour une bouchée de pain. La première fois qu'ils sont venus à Paris à l’Olympia pour 3 semaines, ils touchaient partout des milliers de dollars et moi je les payais très peu d’argent. Mais là aussi je leur ai fait un cadeau tout de même à la fin, parce que ça n’aurait pas été très juste...». Les Beatles font le plein à l'Olympia, en 1964. Il s'agit de la seule tournée du groupe en France. 

Du premier spectacle de Gilbert Bécaud en inauguration du nouvel Olympia en 1954 aux adieux de Jacques Brel en 1966, en passant par David Bowie, Oum Kalthoum et Claude François, l'Olympia a vu les plus grands musiciens français et internationaux se succéder sur ses planches au fils des ans...


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