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Dachau, le premier camp de concentration nazi

Dachau, le premier camp de concentration nazi

Le 29 avril 1945, deux régiments de la 7e armée américaine entrait dans le camp de Dachau pour le libérer. Il renfermait 35 000 détenus, tandis que 40 000 autres travaillaient dans 183 Kommandos extérieurs. Retour en images sur la libération du camp et hommage aux disparus.

Par Florence Dartois - Publié le 20.04.2015 - Mis à jour le 14.03.2023
Les camps de la mort : Dachau - 1945 - 03:06 - vidéo
 

L'ANNIVERSAIRE.

Dachau fut le premier camp de concentration du IIIe Reich. « Inauguré » le 22 mars 1933 pour recevoir les Allemands hostiles au régime nazi, notamment les opposants politiques (communistes, sociaux-démocrates) en vue de leur « rééducation » grâce à la procédure de « Schutzhaft », la détention de sécurité sans jugement. Il accueillit bientôt ce que le régime nazi appelait les « asociaux » ou « superflus » : les Tziganes assimilés, les témoins de Jéhovah. Sa maxime est restée célèbre, « Arbeit macht frei » (le travail rend libre), est inscrite sur son portail d’entrée. Conçu pour 5 000 détenus, Dachau contenait une population permanente de 35 000 détenus dans des conditions de survie particulièrement inhumaines.

C'est ici aussi que furent réalisées des expériences visant à l’extermination des enfants déficients, malades mentaux, vieillards, grabataires. 200 détenus moururent des suites de ces expériences pseudo-médicales : injection de maladies (malaria et de tuberculose), hypoxie d’altitude, hypothermie dans l’eau glacée etc. Ces « médecins » nazis furent ensuite déployés dans les camps d’extermination de Juifs.

Le camp modèle fut transformé en 1939 en camp de déportation. Jusqu'en 1945, il recevra jusqu'à 250 000 détenus. Sur ce total, 70 000 périrent et seuls 33 000 prisonniers furent libérés entre le 28 et le 29 avril 1945 par la 7ème armée américaine.

LES ARCHIVES

L'archive en tête d'article est un reportage réalisé par les correspondants de guerre français et alliés. Il s'agit d'une description de l'infrastructure et du fonctionnement de ce camp de la mort où se côtoyaient charniers et rescapés faméliques. Ces images difficilement supportables témoignaient de l'atrocité et de l'ampleur des crimes commis par les nazis.

En mai 1945, les alliés découvraient près du camp, d'un train, encore rempli de victimes. Une barbarie innommable dont témoigne encore cette autre archive filmée par les alliés ci-dessous.

ATTENTION, CERTAINES IMAGES SONT SUSCEPTIBLES DE HEURTER LES PLUS SENSIBLES

Dachau était le seul camp où Heinrich Himmler avait autorisé la construction d'une église, pourtant 2000 prêtres périrent entre ces barbelés. Edmond Michelet se souvenait dans cette archive.

En 1965, à l'occasion du 20e anniversaire de la libération du camp, les images d'archives américaines datées d'avril 1945, montraient dans quel état les alliés avaient trouvé le camp à sa libération.

Libération de Dachau
1965 - 02:20 - vidéo

Se souvenir

Les cérémonies du souvenir ont débuté sur place deux ans à peine après la libération du camp. Dans l'archive ci-dessous, datée de 1947, des anciens de Dachau rendent hommage au Soldat inconnu. Les prisonniers raniment la flamme alors que d'autres font une haie d'honneur en se tenant par la main. (Document muet)

En 1959, à l'occasion d'un pèlerinage d'une délégation catholique au camp de Dachau, les Actualités françaises filmaient de nouvelles images du camp, le reportage était également illustré d'images d'archives : mirador, monuments, fours crématoires. (Document muet)

1995. Pour le 50e anniversaire de la libération de Dachau, certains survivants revenaient sur les lieux de leur martyr. Dans le camp désormais vide, René Vaissier, un ancien résistant déportait témoignait avec difficulté de son calvaire : « On ne sait pas dire, on a du mal à dire (...) Il ne faut pas oublier. »

Dachau
1995 - 02:34 - vidéo

Mémoires de la Shoah

Retrouvez aussi nos grands entretiens sur la Shoah. Unis dans une volonté de préservation et de restitution de la mémoire, l'INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah proposent 105 entretiens filmés sur la déportation juive : anciens déportés, enfants de déportés et enfants cachés, monitrices de maisons d’enfants, Justes et résistants. Ces témoignages sont accompagnés des interventions d'« acteurs de la mémoire », Serge Klarsfeld, Pierre Truche, Claire Andrieu et Jacques Andréani qui mettent en perspective la parole des témoins.

Plus de 300 heures d’entretiens ont ainsi été enregistrées, qui n'ont ni été coupées, ni été montées. Le choix de ces témoignages en vue de constituer un corpus de documents audiovisuels ne prétend pas à l’exhaustivité. Il tente de refléter la variété des parcours et la singularité de chaque destin.

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