Le 4 avril 1949, douze démocraties occidentales (Belgique, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Etats-Unis et le Canada) signent le traité de l'Atlantique Nord (Otan). L'objectif ? Assurer la défense et la sécurité de l'Europe face à l'Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale.
Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, expose à Washington, les raisons de l'adhésion de la France au pacte : "les nations ont de plus en plus la conviction que leurs destinées sont liées, que leur salut et leur bien-être ne peuvent plus se fonder sur un nationalisme égoïste et agressif mais sur la mise en oeuvre progressive de la solidarité humaine." C'est lui qui signe le pacte au nom de la France.
Le reporter conclut qu'"il s'agit d'un pacte dont le seul but est d'assurer la paix".
Dans ce reportage audio à la même date, Pierre Crenesse depuis New York, interviewe Robert Schuman sur le but de son voyage (audio)
En août 1949, réunion de l'état-major Atlantique. Les généraux américains sont à Paris pour rencontrer les chefs d'état-major français, sous la direction du général Revers.
Décembre 1949. Les signataires, représentants et chefs d'état-major du Pacte Atlantique, sont à nouveau à Paris, au ministère de la Marine, pour discuter des modalités d'application du plan de défense commun aux armées occidentales.
Mission et composition
Au fil des ans, d'autres pays européens rejoignent l'Alliance : la Grèce et la Turquie en 1952, la RFA en 1955, l'Espagne en 1982, la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque en 1999. En novembre 2002, l'Alliance invite au Sommet de Prague sept pays : Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie qui sont, depuis le 29 mars 2004, devenus membres de l'organisation euro-atlantique. En substance, le traité institue une alliance de défense collective et un cadre permettant aux pays membres de se consulter chaque fois que l'un d'eux estime que sa sécurité est menacée.
Champs d'action
Mais l'ennemi soviétique a disparu avec la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, et l'effondrement du bloc soviétique. Néanmoins, l'Otan a survécu à l'implosion de l'URSS. Après la Guerre froide, l'Alliance a poursuivi sa mission de défense collective mais a élargi son intervention vers des missions de gestion de crises : Bosnie en 1994, Kosovo en 1999, Macédoine en 2001, Afghanistan en 2003... Mais pas seulement. Le champ d'action de l'Otan s'étend désormais au maintien de la paix (Darfour), au secours humanitaire (tremblement de terre au Pakistan, ouragan Katrina aux Etats-Unis) et à la protection contre des menaces aussi diverses que la prolifération des armes de destruction massive, les trafics transnationaux, la piraterie (Somalie), les cyber-attaques, voire la sécurité énergétique.
Pour aller plus loin
En 1953, le drapeau de l'Otan est présenté à Paris, sur l'esplanade des Invalides, lors d'une courte cérémonie qui réunissait lord Ismay, le général Gruenther et Maurice Schumann.
Extrait de la conférence de presse du 21 février 1966 dans laquelle le général de Gaulle annonce sa volonté de quitter l'Otan.
Un nouveau chapitre des relations Otan-Russie s'est ouvert le 28 mai 2002 lorsque les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Otan et de la Russie se sont réunis à la base aérienne de Pratica di Mare près de Rome.
Les crises traversées par l'Otan...
2003, l'Otan est en désaccord concernant la question irakienne...
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