L’ACTU.
Au Secours populaire, la « journée des oubliés des vacances » est un rendez-vous qui existe depuis 45 ans. Elle offre aux enfants issus de milieux défavorisés, partout en France, une journée au bord de la mer, à la montagne ou dans un parc d'attractions. C'est en effet en 1979 que pour la première fois l'association a décidé d'offrir une journée de vacances aux enfants. Aujourd'hui, l’initiative s'est généralisée à l'ensemble de la France. En 2024, c’est à Deauville que 3500 gamins ont p$u découvrir les joies de la plage et de la baignade, cette année-là, c'était à Honfleur, dans le Calvados, que se déroulait la première opération, et la télévision les avait accompagnés.
L’ARCHIVE.
Le reportage de FR3 Caen, en tête de cet article, date du 5 septembre 1979. Il était consacré aux oubliés des vacances car près « d'un enfant sur quatre, âgé de 9 à 14 ans, n'était pas parti en vacances » l'année précédente. Les causes évoquées étaient assez similaires aux causes actuelles : « Il y a d'abord bien-sûr l'importance du milieu familial, le chômage aussi, mais encore la maladie ou le drame familial ».
Le principe de la journée était posé : une journée de détente au bord de la mer. Pour cette première, les petits vacanciers d'un jour bénéficiaient d'une mini-croisière en bateau et d'une baignade ravigotante.
Le Secours populaire français, créé en 1926, offrait cette parenthèse estivale grâce aux dons et au dévouement des bénévoles qui accompagnaient les enfants. Ce jeune bénévole soulignait d'ailleurs qu'on « pourrait faire beaucoup plus si les dons étaient plus importants », et déplorait qu'il faille « sans cesse trouver des bonnes volontés qui veuillent nous aider ».
Pour de nombreux enfants, la promenade à la plage était l'occasion de découvrir la mer, parfois pour la première fois. À l'époque, il y avait « de 35 à 50% des enfants qui ne partaient pas en vacances ».
En France, en 2018, selon l'Observatoire des inégalités, 50% des enfants des familles les plus modestes ne sont pas partis en vacances. En 2020, 4 millions d'enfants sont restés chez eux. En 2024, on estime qu’un enfant sur 10 ne part pas en vacances. L'une des raisons principales est bien évidemment le manque d'argent, la précarité et le coût de la vie.
Pour aller plus loin :
Journée du Secours Populaire à Boulogne-sur-Mer : carnet de bord d'un petit garçon qui relate sa journée. (22 août 1984)
Une journée à la mer avec le Secours populaire : "La mer, c'est salé et c'est dégueulasse !". (23 août 1984)