Le photographe qui vivait à Paris est mort accidentellement. Mardi 18 janvier, l'homme de 84 ans était sorti après dîner pour une ballade dans son quartier parisien de République. Après une chute, incapable de se relever, l'octogénaire était resté allongé sur le trottoir toute une partie de la nuit sans que personne ne le secoure. C'est un SDF qui a finalement appelé les pompiers à 6h00 du matin. En hypothermie, René Robert est décédé à son arrivée à l'hôpital.
Le photographe était connu internationalement pour ses clichés sur le flamenco. L’archive que nous vous proposons en tête d’article date de janvier 2015. A l'époque, René Robert exposait des clichés autour de l'univers du flamenco au Carré d'Art, à Nîmes. Au micro de F3 Pays gardois, il expliquait pourquoi il avait choisi le flamenco comme thème de prédilection et revenait sur sa conception de la photographie.
Photographier « l'instinct émotif »
L'exposition était plus particulièrement consacrée à ses portraits de danseurs de flamenco dont l'art de vivre le passionnait. Sa photo, il l’envisageait comme une sorte « d’instinct émotif », il précisait d'ailleurs : « Ce qui m’étonnait ces chez gens-là, c’est la vitalité, le culot, le sans-gêne des expressions que moi, je ne connaissais pas. » Toute une fougue et une extraversion que l'artiste, qui avait passé son enfance en Suisse, n'avait jamais expérimenté, vivant pour sa part, « dans une atmosphère un peu confinée et discrète ». L'artiste pudique ajoutait avoir été bluffé par leur capacité à exprimer ainsi leurs sentiments.
Les plus grands artistes de flamenco ont ainsi été immortalisés par le photographe helvétique, à l’image de Loli Lerida, Israel Galván, Rocio Molina, Andres Marin ou Paco de Lucia.
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