Suite à l'interview donnée par Emmanuel Macron à TF1 et LCI ce mercredi 15 décembre, les oppositions ont dénoncé un temps de parole excessif donné au chef de l’Etat, alors que ce dernier est pressenti pour se représenter à l’élection présidentielle. En 2017, à l’occasion de la précédente campagne présidentielle, nous revenions sur l’histoire du décompte de temps de parole des candidats.
C’est en 1965, pour la première élection présidentielle au suffrage universel direct, que le gouvernement imposait un temps d’antenne équivalent, à la télé et à la radio, pour tous les candidats durant les 15 jours qui précédent le 1er tour.
Avant 2012, le principe d’égalité stricte du temps de parole était de 5 semaines. Il a ensuite été réduit à 2 semaines, facilitant ainsi le suivi des dernières semaines de campagne pour les médias audiovisuelles. Un nouvelle règle contestée par certains élus.
En 2012, pendant les 5 semaines d’égalité, chaque prétendant avait bénéficié en moyenne d’environ 26h de temps de parole. Pendant cette période, leurs moindres interventions à la télé et à la radio sont comptabilisées, mais aussi les commentaires des journalistes.
Et le CSA veille au grain. Le non respect de ses règles d’égalité de temps de parole et d’antenne par les médias audiovisuels peuvent conduire à des sanctions. En 2012, Christine Kelly, alors membre du CSA les rappelait.
En 2007, 2 chaînes de télévision avaient été mises en demeure, et 5 radios étaient mises en garde en 2012.